Elections présidentielles : investi candidat du MPR Jamhuriya, Albadé Abouba annonce ses ambitions
Le Mouvement Patriotique pour la République (MPR Jamhuriya) a investi son président Albadé Abouba comme candidat à la prochaine élection présidentielle, à la suite des travaux de son 2e congrès ordinaire. Pour cette première pour le parti, le candidat investi a annoncé quelques grandes lignes de son programme politique.
Albadé Abouba a désormais une tête de « présidentiable ». Contrairement à 2016 où le parti s’est aligné dès le premier tour derrière le président Issoufou Mahamadou, le andidat du PNDS Tarraya au pouvoir, pour les prochaines présidentielles dont le premier tour est prévu le 27 décembre prochain, le MPR Jamhuriya a décidé d’investir un candidat pour la course à la magistrature suprême. C’est le président Albadé Abouba qui a été investi, samedi 19 septembre, au cours d’une grandiose cérémonie officielle qui s’est déroulée au Palais des Sports de Niamey.
Peu avant la cérémonie d’investiture, le MPR Jamhuriya a tenu les assises de son 2e congrès ordinaire, qui ont été également précédées, vendredi 18 septembre au Palais des Congrès, par les rencontres statutaires des structures de masses du parti notamment les organisations des jeunes et des femmes. A l’issue du congrès qui s’est déroulée sous le thème « Fraternité-Concertation-Développement », Albadé Abouba a été reconduit à l’unanimité à la présidence du parti qui a profité également pour pourvoir à certains postes du bureau politique national suite aux départs de leurs titulaires vers d’autres horizons.
Discours-programme
La cérémonie d’investiture d’Albadé Abouba a enregistré la présence massive des délégués au congrè ainsi que les militants du parti, mais aussi des représentants des partis de la majorité, de l’opposition et des non-affiliés. Des délégations extérieures de partis amis ont été présentes également à l’évènement comme celle du MPS du Président Idriss Déby du Tchad ainsi qu’en provenance du Nigeria.
Après la réception symbolique du fanion d’investiture, Albadé Abouba a prononcé un long discours dans lequel il a remercié les militants de son parti pour le choix porté sur sa personne ainsi que les enjeux de l’évènement. « Aujourd’hui est un grand jour dans l’évolution du parti à inscrire, en lettre d’or, dans les annales de l’histoire politique du pays. Un grand jour, non pas uniquement pour la grande affluence qui a marqué les présentes assises, mais surtout la portée et la symbolique des résolutions qui viennent d’être adoptées par le congrès , ces résolutions qui restent logiques, et responsable dans le contexte actuel pour tout parti politique crédible ». Selon l’ancien tout puissant ministre de l’Intérieur de Tandja Mamadou et actuel ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, ces assises ont offert au MPR Jamhuriya l’occasion de proposer aux nigériens, « notre vision d’un projet de société originel et réaliste fondé sur des valeurs partagées de démocratie, d’Etat de droit, de bonne gouvernance, de développement participatif, de justice et d’équité ». Sur la même lancée, le candidat du MPR Jamhuriya a jouté que « le parti se veut un parti d’espoir et d’avenir qui ambitionne de faire du Niger un pays fort, uni, pacifique, bien gouverné et prospère qui offre à ses citoyens un accès juste et équitable aux opportunités multiformes qu’offre le pays ».
« Les partis politiques ont la triste réputation de tout promettre et de ne rien faire. Nous ne nous inscrirons jamais sur cette voie tout juste pour la conquête du pouvoir. Nous ne trahirons jamais, au grand jamais, la confiance de nos concitoyens. Et que Dieu nous en garde et LUI SEUL sait de quoi demain sera fait ». Abadé Abouba, Président et candidat du MPR Jamhuriya.
Albadé Abouba a également profité de son discours d’investiture pour aborder certains sujets brulants de l’actualité nationale et décliner les axes prioritaires de son programme politique. Sur la situation sécuritaire, par exemple, il a estimé qu’il est « impératif de consolider les acquis des dispositions sécuritaires actuelles dans la solidarité régionale et internationale, mais surtout d’assurer une formation permanente de qualité à nos FDS dans tous les domaines, de renforcer leurs capacités opérationnelles par des équipements et de matériels modernes et adaptés au besoin réel et des ressources humaines en nombre et en qualité pour leur utilisations ». S’agissant de la situation socioéconomique du pays, Albadé Abouba a estimé que les richesses générées par l’exploitation des ressources minières, pétrolières et agricoles ne pourront être de véritables leviers de développement qu’à condition de les investir de manière soutenue dans les secteurs sociaux de base comme la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité.
Le candidat du MPR Jamhuriya a aussi fait quelques annonces majeures du programme du parti. Il s’agit notamment de certaines réformes qu’il entend mettre en œuvre une fois élu. C’est ainsi que dans son allocution, Albadé Abouba a proposé des réformes institutionnelles comme l’érection du Conseil Économique Culturel et Social (CESOC) en sénat , la création d’une Chambre haute où siégeront des représentants élues des différentes composantes de notre pays ou la mise en place d'un véritable Conseil Islamique plus représentatif et jouissant de plus de ressources et des prérogatives afin de mieux assister l’Etat dans la gestion des affaires religieuses.
Un test grandeur nature pour Albadé Abouba et le MPR Jamhuriya
La prochaine présidentielle sera la première à laquelle le MPR Jamhuriya va présenter un candidat. Un test grandeur nature pour Albadé Abouba mais aussi pour le parti créé en 2014 d’une scission du MNSD Nassara. Lors des élections législatives de 2016, le parti a fait un score honorable pour sa première expérience électorale avec une quinzaine de sièges remportés à l’Assemblée nationale, ce qui a placé le MPR Jamhuriya parmi les premières formations de l’échiquier politique national. Mais depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et le parti a traversé plusieurs crises qui se sont traduites par le départ de plusieurs personnalités influentes dont certains ont créé leur formation politique. C’est le cas de l’ancien vice-président national, Alma Oumarou, qui a lancé le RPP Farilla avec plusieurs ministres du parti notamment Wassalké Boukary, Ada Cheiffou ou l’ancien SG, Sani Maigochi. Egalement ancien membre de la direction du MPR, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Salifou, a créé une nouvelle formation politique : le RCPR As Salam. Des départs que le parti va devoir compenser en misant sur la popularité de son président et candidat.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Ça fait trop de départs pour un jeune parti. C'est a se demander où tout ça va nous mener.
Voila un autre amateur qui fait mine d'ignorer les veritables priorites d'un PR du Niger apres la malediction issoufou mahamadou. Restaurer la bonne gouvernance, recuperer les milliersde milliards voles par issoufou, sa famille et ses amis et leur appliquer la rigueur de la loi, Assainir la justice en la debarassant des brebis galeuses qui l'ont travesti au profit d'un systeme diabolique, desarmer les esprits des nigeriens, oeuvrer au retour de la quietude et de la paix sociale au Niger, remettre les jeunes au travail, remettre l'ecole sur pied pour restaurer l'ascenseur social qui a permis a des monstres partis de rien de se hisser au sommet de l'etat pour detruire l'heritage social, culturel, economique, politique du Niger et des nigeriens. C'est en cela que tu devras t'ateller Mr Albade des le jour de ton investiture en evitant surtout de toucher a la religion.
OH là là! Parler de conseil islamique veut dire qu'on bascule dans le marécage religieux? Non pas du tout. Les hommes politiques doivent parler de l'Islam, religion pratiquée par plus de 99% des musulmans. Chapeau à ALBADE qui en parle publiquement parce que tous les autres en parlent très bas dans les couloirs
Autant de musulmans que de mecreants sans foi, ni loi. La religion reste juste sur les levres mais n'est jamais descendu dans les coeurs. Pourquoi a votre avis? juste parceque l'essentiel et le vital dont ces musulmans ont besoin pour etre de bons musulmans leur font defaut. Que le President Albade s'occupe d'abord du bien etre des nigeriens et la religion reprendra sa vraie place dans les coeurs des musulmans, sinon ca ira de mal en pis.
Mes chers frères faites attention à la colère d'Allah ( SWT), qui peut penser vivre dans ce Niger sans parler de religion. L'islam dont parle le président Abouba est tout pour nous et meilleure que tout pour nous.
Qu'Allah accompagne Albadé afin qu'il concrétise ses projets pour le Niger et son peuple.
Les érudits doivent oser maintenant. Dans tous les cas c'est inexorable. INCHALLAH
Concernant le conseil islamique, c'est un faut débat, peut être une astuce pour amadouer les chefs religieux a demander aux fidèles de votre MPR. Il ne faut pas mêler la politique a la religion don Allah. MPR faites vos calculs et autres manigances politique, mais laissez les religieux et les fidèles en paix. Les problèmes du Niger sont ailleurs et très épineux a résoudre. Si vous voulez le bien des Nigériens, allez combattre ces problèmes. Une fois tous ces problèmes de corruption, mal gouvernance, affairisme, clientélisme, impunité, détournements, vous verrez que la religion reprendra le dessus. Combien graine le chapelet a longueur de journée et pourtant commettent les vices que notre religion interdit? Beaucoup d'entre nous. Alors, il faut aller chercher les poux qq parts. Que Dieu Nous guide sur le chemin droit. Amen.
Mon frère, il n'y a pas de musulman mécréant, mais de musulman pêcheur, oui. Et puis c'est lorsque les musulmans arrivent à appliquer scrupuleusement leur religion que leur vie va s'améliorer parce avant tout, c'est ALLAH seul qui peut satisfaire l'ensemble des besoins d'un homme pas un politicien. Tout ce que le politicien peut faire c'est d'être juste, équitable, de bien gérer les ressources publiques et donner à chaque citoyen son droit; et ce sont de tels bons comportement du dirigeant qui feront qu'ALLAH lui facilite tout et gratifie son peuple de richesse qu'il ne s'est même pas imaginé
Y-a-il une différence entre les fidèles et les leaders et les militants des partis politiques? NON. Et sachez que si tous musulmans nigériens sont des bons musulmans, il ne peut pas y avoir de corruption, de mal gouvernance, d'affairisme, de clientélisme, d'impunité, de détournements, etc. parce que tous ces maux sont contraires aux valeurs islamiques.