samedi 25 mars 2023

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Mali : un ancien militaire comme chef d’Etat et l’essentiel du pouvoir dans les mains de la junte militaire

Transition mali

Les premières autorités de la transition politique sont connues depuis ce lundi 21 septembre 2020, veille de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance du pays. Il s’agit du colonel-major à la retraire Ba N’Daw, désigné comme président et le colonel Assimi Goita, président du CNSP, qui va assumer les fonctions de vice-président. Si selon la charte de la transition, c’est le président qui va assurer les fonctions de l’Etat, elle dispose également que le vice-président, en plus d’assurer l’intérim du président en cas d’empêchement ou de vacances, va se charger des questions de Défense, de défense et de la refondation de l’Etat.

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Dan les faits, un militaire à la retraite est un civil. En ce sens, la désignation d’un officier de l’armée malienne à la retraite comme président de la Transition au Mali respecte l’une des principales exigences de la CEDEAO, en attendant la celle du premier ministre qui doit également, et en principe,  être un civil selon les desideratas des dirigeants de l’organisation régionale. Le collège mis en place par le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP) a, en effet, désigné ce lundi 21 septembre 2020, les premières personnalités devant conduire la transition. Selon le communiqué lu à la télévision publique (ORTM), par le chef de la junte militaire, c’est le colonel-major à la retraite Bah N’Daw qui a été désigné Président de transition et le colonel Assimi Goita, son vice-président.

Un officier à la retraite réputé rigoureux à la tête de la transition

Officier à la retraite, le nouveau président de la transition malienne est un ancien colonel-major de l'armée de l'air à la retraite, né le 23 août 1950 à San dans la région de Ségou. Incorporé comme engagé volontaire dans l’armée le 1er juin 1973, il est envoyé l’année suivante en URSS pour suivre un stage de pilote d’hélicoptère et, en 1976, il intègre les rangs de l’Armée de l’Air malienne qui venait juste de voir le jour.  Titulaire d’un brevet d’étude militaire supérieur en France, il est aussi breveté de l’Ecole de guerre (CID) de Paris en 1994. Durant son parcours militaire, « Le Grand » comme l’appelle ses intimes a été aide de camp du président Moussa Traoré (en 1968 après le coup d’Etat contre Modibo Keïta, le père de l’indépendance du Mali), chef d’état major de l’Armée de l’Air (de 1992 à 2002 sous la présidence d'Alpha Oumar Konaré), chef d’état major adjoint de la Garde nationale, directeur du Génie militaire, chef de cabinet de défense à la Primature, Directeur général de l’Equipement des armées et chargé de mission au Ministère de la Défense (MDAC). En 2008, le colonel-major Bah N’Daw a été nommé Directeur de l’Office national des anciens combattants militaires retraités et victimes de guerre (ONAC). Officier de l’Ordre national, il a été également décoré de la médaille du Mérite militaire et de celle du Mérite national. L’officier Bah N’Daw  qui parle français, russe, anglais et bamanan, a aussi occupé des fonctions politiques notamment celle de ministre de la Défense nationale, de 2014 à 2015 sous la présidence d’IBK.

Réputé intègre et rigoureux, c’est un militaire très porté sur la discipline et le travail bien fait qui n’a pas hésité à démissionné avec fracas du poste de chef d’Etat- major de l’Armée de l’Air en 2004. La non-reconduction en 2015 de celui qui a succédé à Soumeylou Boubeye Maiga comme ministre  de la Défense a été, selon plusieurs sources officielles rapportées par les médias maliens, le fait de sa divergence avec le locataire de Koulouba et certaines décisions que le régime avait voulu lui imposer et qu’il jugeait en porte-à-faux avec les valeurs de l’armée mais aussi de la bonne gouvernance.

C’est désormais à lui qu’incombe la responsabilité de diriger la transition malienne pour une durée de dix-huit (18) mois, conformément à la Charte de la Transition adoptée le 12 septembre dernier après les concertations nationales initiées par la junte militaire. Le président de la Transition sera secondé par un vice-président qui n’est autre que le colonel Assimi Goita, président du CNSP, la junte militaire qui a pris le pouvoir à Bamako à la suite de la démission d’IBK le 18 août dernier.

Le chef de la junte, un vice-président aux pouvoirs étendus

Selon les dispositions de la Charte de la transition, c’est le président qui va assumer les fonctions de chef de l’Etat. La charte définit également les prérogatives du vice-président et selon l’article 6,  le vice-président qui « remplace le Président en cas d’empêchement définitif ou temporaire», est également « chargé des questions de Défense, de sécurité et de la refondation de l’Etat ». En somme, plus qu’un simple président-bis puisqu’en plus d’assurer les principales fonctions régaliennes dans un pays en guerre et en transition politique, l’article 10 de la Charte précise que « lorsque le président de Transition est empêché de façon temporaire de remplir ses fonctions,  ses pouvoirs sont provisoirement exercés par le vice-président. En cas de vacance de la présidence de Transition pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement définitif constaté par la Cour constitutionnelle saisie par le gouvernement de transition, le vice-président assure l’intérim ».  

Avant de céder à la CEDEAO et une partie de l’opposition regroupée au sein du M5-RFP, le CNSP a pris le devant. Au regard de la primauté de la junte dans toutes les décisions relatives à la désignation des membres des principaux organes de la transition, nul doute que les auteurs du coup de force du 18 août 2020 vont aussi s’accaparer d’autres postes importants dans le gouvernement et l’organe législatif de la transition qui seront par la suite installés. Mais pour le moment, ce qui compte, c’est que les sanctions de la CEDEAO soient levées et que la transition se mette définitivement en marche.

A.Y.Barma (actuniger.com)

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Commentaires  

-7 #1 Tom 22-09-2020 09:38
Il a trop demissionner de coquilles pleines pour etre tres credible aux yeux des maliens.
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0 #2 Blackmarket 22-09-2020 11:18
Cela s'annonce assez bien pour nos frères du Mali. Barka!!!
Et surveillez de près les vendus locaux, les préfets-tapettes de la métropole et les lobbies assoifés.
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0 #3 Didibouf 22-09-2020 13:50
On peut être militaire puis devenir civile avec boubou et bonnet cas de Tandja au Niger et de Bâ au Mali. OK CEDEAO si cette donne peut vous aider à sauver la face de n'avoir pas pu ramener IBK sur le fauteuil présidentiel. Le treillis fait peur!!!
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+2 #4 TOTO A DIT 22-09-2020 14:10
Quand Harry Truman, le 33 ème President (1945 à 1953) des USA disait ...
"You can't get rich in politics unless you're a crook " . Traduit par "Vous ne pouvez pas devenir riche en politique sauf si vous êtes un escroc."
C'est dire Il y a beaucoup de voleurs d'escrocs en 'Afrique, ces politicards de bêtes d'Etat et affidées font de la politique un fond de commerce , une business lucrative , car il est courant de voir un va nu pied sorti de nulle part transformé en multi milliardaires et millionnaires en un clin d'œil ....
Contrairement à la bas ou l'on se soucie plus du pays , du bien être social , de la patrie , des générations presente et avenir comme disait son successeur John Kennedy affirmant : Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays., .... Ici en Afrique au lieu de servir le peuple , les politicards se servent d'abord et impunément.... Le bas peuple peut crever c'est le cadet de leur souci .....

En dehors de quelques exceptions comme Mandela, Kerekou , Diori, Nkrumah , Kountche, qui n'est pas escrocs en MANGECRATIE, now?
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+1 #5 TOTO A DIT 22-09-2020 14:47
:lol: :D AH!!!! TOTO A DIT a oublié IBRAHIKM MAINASSARA BARÉ, .......
Qui peut dire ou montrer que cela soit Niamey ou n'importe où au Niger , les châteaux ou Immeubles ou parc de véhicules dernier cri que IMB ou son mentor Kountche ont laissé après leur passage .....
Et dire que Bare était dans les rouages du commandement depuis les années 1976....
Alors que des guignols sortis de nulle part sous le truchement de la démocratie copiée collée se sont transformés en multimillionnaires plus riches que le commerçant qui a un chaagoo , boutique officielle ... Quand à priori son salaire ou émoluments ne peuvent justifier cette soudaine richesse .... Si ce n'est de l'escroquerie dont parlait Truman qu'est ce que c'est ??
Quelqu'un (e ) ? .... Pour éclairer les lanternes...
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+1 #6 TOTO A DIT 22-09-2020 15:06
Du nouveau Président du Mali ... Colonel Major à la retraite Bah N’Daw ( N Daou) qu'est ce qui transparaît ou se dit de lui ?
L'image d'un militaire est associée à l'autorité et à la discipline. Un Homme d'une droiture et honnêteté incontestées , à toute épreuve aussi bien dans la chaîne de commandement militaire que tous ceux qui ont cotoyé et connu l'homme ......
Intègre...sérieux, patriote sont des mots qui fusent pour décrire l'homme ...
Le partage d'un témoignage de qui a connu l'homme.. et à la ligne pour le partage.....

L’homme placide et intègre. Quand il montait à Koulouba en 1989 comme aide de camp de Moussa TRAORÉ, il n’était que dans une voiture Renault R12.
Avec les intrigues du palais et l’immixtion de madame la Présidente d’alors (Mariam Sissoko), Bah est parti en face du général Moussa et a détaché son pistolet automatique (PA) pour le tendre au puissant Président et lui déclara ceci:
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+1 #7 TOTO A DIT 22-09-2020 15:29
” j’ai accepté la’ mission d’aide de camp ent ant que serviteur de l’Etat. Je ne suis aucunement aux ordres de votre épouse qui veut faire de moi un valet. Je me démets de mes fonctions”. ....
L’homme fit un garde à vous sec et tourna le dos. Il ramassa toutes ses affaires personnelles et descendit Koulouba à pied pour rejoindre sa famille à l’ex base aérienne. Quelques jours plus tard, il rejoindra le quartier populaire Djikoroni Para.
Il resta longtemps sans emploi et épié intempestivement par la Sécurité d’Etat aux ordres de Birus (Oumar Diallo)......

Après le 26 mars, il rentra dans la grâce du nouveau patron du palais de Koulouba et fut nommé Chef d’Etat Major de l’Armee de l’air. C’est encore qu’il trouva devant lui des thuriféraires qui en pôle position avec le prince du jour qui tentèrent vainement de le faire plier. C’était sans connaître l’homme qui n’hésita pas un rendre le tablier de CEMAA.
Dès lors, les parasites du pouvoir pensaient que sa carrière militaire était scellée. Mais le destin n’avait encore pas terminé de lui parler.
NB. Le crédit revient à Sankingba..... Woôo!
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0 #8 Gouhourou 22-09-2020 20:40
Pour les quelques mois qui lui reste au pouvoir Issoufou aura en face de lui un digne fils du Mali dur comme os, pas un valet. Jamais au grand jamais le Niger n'a connu un pillage d'une ampleur inouïe de ses deniers publics que dans la décennie de la gouvernance guri sous le regard bienveillant de Issoufou vis à vis des prédateurs roses.
Une gouvernance de voleurs entourées de tares qui dépassent l'entendement car prônées par un parti dit des "intellectuels". Que n'a-t-on vu durant dix ans que de l'injustice sociale, de l'impunité, du favoritisme, du clientélisme, du népotisme, de la corruption à outrance, des trafics de tout genre, de la concussion, de la gabegie, du cynisme, de l'antipathie, de l'exclusion, de l'intolérance pour ne citer que ceux-là.
Le gurisme n'est rien d'autre qu'un courant maléfique animé par des voleurs, des prédateurs de classe exceptionnelle. Plus jamais ça au Niger!
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