Les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) vont faire appel de l'acquittement de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, ont-ils écrit dans un document de la Cour consulté le 16 janvier par l'AFP.
« L’accusation (…) a déterminé son intention de faire appel de la décision » d’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, dont les juges ont ordonné leur mise en liberté immédiate mardi 15 janvier, ont-ils écrit dans un document de la Cour.
Cette mise en liberté a toutefois été suspendue dans l’attente d’une audience qui a débuté ce mercredi à 10H00 (09H00 GMT) à La Haye, au cours de laquelle les procureurs pourront faire part de leurs objections.
Dans leur requête, les procureurs affirment qu’il existe des « raisons exceptionnelles » de s’opposer à la libération inconditionnelle de Laurent Gbagbo, évoquant un « risque concret » que ce dernier disparaisse dans l’éventualité où le procès se poursuivrait.
Ils ont cependant déclaré qu’ils accepteraient une remise en liberté dans un pays membre de la CPI – excepté la Côte d’Ivoire – « si le risque de fuite peut être atténué en imposant une série de conditions ».
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains, pour lesquels ils ont toujours plaidé non coupable.
Les juges de la CPI ont justifié leur décision en expliquant que « l’accusation ne s’est pas acquittée de la charge de la preuve conformément aux critères requis » par la justice internationale.
Jeune Afrique
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