La Banque mondiale renforce son soutien au Niger avec un financement de près de 214 milliards de FCFA pour soutenir l'agriculture et l'élevage
La Banque mondiale a approuvé à Washington, le vendredi 28 juin 2024, un financement de 350 millions de dollars, soit près de 214 milliards de FCFA, pour soutenir les secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Niger. Ce financement, le premier depuis le 26 juillet 2023, vise à rendre ces secteurs plus productifs, à améliorer l'accès aux marchés et à stimuler les investissements du secteur privé. Cette initiative s'inscrit dans l'engagement continu de la Banque mondiale envers le développement économique et social du Niger. Son soutien renforcé dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que dans des domaines tels que la santé, l’énergie et la protection sociale, témoigne de son effort constant pour améliorer la qualité de vie des Nigériens et renforcer leur résilience face aux défis climatiques.
Le Projet de modernisation de l’élevage et de l’agriculture (LAMP) bénéficiera d’une enveloppe de l’Association internationale de développement (IDA) pouvant atteindre 1 milliard de dollars, répartie sur 12 ans et en trois phases. La phase initiale, qui s'étend jusqu'en 2029, équivaut à 350 millions de dollars. Ce projet investira dans des technologies et innovations climato-intelligentes, des systèmes d’irrigation et des pratiques agricoles et pastorales améliorées.
Renforcement de la sécurité alimentaire et résilience climatique
L’agriculture, représentant près de 40 % du PIB du Niger et employant plus de 80 % de la population, est largement tributaire des précipitations. Cependant, les changements climatiques affectent gravement ce secteur, avec des précipitations moins prévisibles, des températures en hausse, et des phénomènes tels que la désertification et les sécheresses récurrentes. Actuellement, plus de 3,4 millions de Nigériens sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë.
Han Fraeters, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger, a déclaré : « La réduction de la dépendance à l’agriculture pluviale de subsistance est un programme de développement urgent. Heureusement, le potentiel d’irrigation du Niger est très important, ce qui signifie que la sécurité alimentaire de la population peut être assurée. Ce programme permettra d’améliorer sensiblement la productivité agricole et animale. »
La phase 1 du Projet LAMP devrait augmenter les rendements des principales cultures et le volume commercialisé de produits agricoles et d’élevage. En outre, le projet renforcera la résilience climatique de 1,5 million de personnes, dont 500 000 jeunes et près de 700 000 femmes et filles. À terme, 5 millions de personnes devraient voir leur sécurité alimentaire et nutritionnelle renforcée, et 3 millions de personnes devraient améliorer leur résilience aux risques climatiques.
Au 15 mars 2023, la Banque mondiale finançait 35 opérations au Niger pour un montant total de 4,7 milliards de dollars. Ces projets couvrent divers secteurs tels que l'eau et assainissement, l’énergie, l’agriculture, la santé, et la gouvernance.
L'IDA, bras financier de la Banque mondiale pour les nations les plus défavorisées, a été établie en 1960. Elle offre des dons et des prêts à faible taux pour promouvoir la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. Présente dans 76 des pays les plus pauvres, dont 39 en Afrique, l'IDA a positivement impacté la vie de 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, elle a financé des projets de développement dans 113 pays, avec un engagement annuel moyen de 21 milliards de dollars, dont une majorité pour l'Afrique.
A.Karim (actuniger.com)
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