FacebookDown : une panne mondiale, du désarroi pour les utilisateurs et des milliards de perte pour l’empire de Mark Zuckerberg
Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, les deux réseaux sociaux et les deux messageries du géant californien, ont été victime d’une panne d’envergure mondiale qui a affecté plus de trois (3) milliards d’utilisateurs dans l’après-midi du lundi 04 octobre 2021. Ce mardi 05 octobre, tout est visiblement revenu à la normale et Facebook a expliqué la panne par « un changement de configuration des serveurs erroné ».
C’est presque sept (7) heures de temps qui ont paru une éternité pour des centaines de millions d’utilisateurs des réseaux sociaux Facebook et Instagram mais aussi des messageries WhatsApp ou Messenger qui étaient totalement inaccessibles lundi 04 octobre 2021 à partir de 16h00 jusqu’aux environs de 21h45. Les applications du géant californien ont connu une panne d’envergure mondiale plongeant des millions d’utilisateurs dans le désarroi surtout sous nos cieux où l’utilisation de ces plateformes numériques est devenue une véritable addiction comme cette panne l’a si bien révélée. Pendant plus de six (6) heures d’horloge, pas de statut à poster, pas de message à envoyer, pas de photo à publier, pas d’appel à passer et surtout pas de possibilité de commenter et ni même de savoir ce qui se passe… !
A moins d’avoir twitter, beaucoup d’utilisateurs qui ont du se résoudre à attendre après avoir à plusieurs reprises redémarré sans succès leurs Smartphones…
Que s'est-il vraiment passé?
Ce mardi matin, tout est revenu à la normale et les applications fonctionnent à nouveau mais les interrogations demeurent sur ce qui s’est vraiment passé. La panne qui serait causé par une « configuration erronée des serveurs » a affecté plus de trois milliards d'utilisateurs de part le monde et le géant américain du numérique, qui a fait cette annonce dans un message sur son blog lundi soir, n'a pas précisé qui a opéré le changement de configuration et si celui-ci était planifié.
Selon l’agence Reuters, plusieurs employés de Facebook, qui ont refusé d'être identifiés et avaient perdu accès à leurs propres outils en raison de la panne, ont déclaré que la panne provenait selon eux d'une erreur interne sur l'acheminement du trafic vers les serveurs DNS (Domain Name System). Des experts en sécurité informatique contactés par la même source ont estimé que la panne était probablement imputable à une erreur de configuration, sans doute en interne, sans écarter l'hypothèse théorique d'un sabotage. Une attaque venant de l'extérieur leur semblait beaucoup moins plausible, car supposant une coordination massive ou une technique très innovante, rapporte Reuters.
Des milliards de perte pour l’empire Facebook
Il faut dire que cette panne la plus importante jamais connue par Facebook, selon le site spécialisé Downdetector, qui recense les messages d'alertes diffusés par les utilisateurs. Elle est survenue au lendemain de la prise de parole sur CBS d'une lanceuse d'alerte, ancienne employée de Facebook, accusant le réseau social aux près de 2 milliards d'utilisateurs actifs d'avoir privilégié ses intérêts aux dépens de ses abonnés et du contrôle des contenus haineux et de la désinformation.
L'action Facebook, déjà à la baisse à l'ouverture de Wall Street à la suite de ces propos, a perdu près de 5 % à la Bourse de New York, où l'ensemble des valeurs technologiques a été malmené dans un contexte de hausse des rendements obligataires. « A toutes les petites et grandes entreprises, familles et personnes qui dépendent de nous, je suis désolé », a écrit sur Twitter le directeur de la technologie de Facebook, Mike Schroepfer, ajoutant qu'il pourrait falloir du temps pour « revenir à 100% ».
Selon toujours les estimations des experts et les sites spécialisées contactés par Reuters, l’empire de Mark Zuckerberg, deuxième plus grande plate-forme publicitaire en ligne au monde, perdait environ 545.000 dollars (469.000 euros) par heure de revenus publicitaires pendant la panne. Au total, une perte d’un coût de 6 milliards de dollars comme l’a aussi estimé la société Standard Media Index. Le réseau social avait déjà subi des pannes de grande ampleur en mars et juillet derniers. Ces pannes avaient eu un impact très relatif à long-terme sur la croissance des revenus du groupe.
