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COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU VENDREDI 02 OCTOBRE 2020

CM 02 10 2020

Le Conseil des Ministres s’est réuni ce jour, vendredi 02 octobre 2020, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République, Président du Conseil des Ministres.

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Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :

SITUATION DE LA PANDÉMIE DE LA COVID-19.
Le Conseil des Ministres a fait la situation de la mise en œuvre des mesures prises dans le cadre de la riposte à la pandémie de la COVID-19.

A la date du 1er octobre 2020, l’évolution de la situation épidémiologique de la pandémie liée à la COVID-19 au Niger est favorable avec un Ro de 0,185. Cette situation se présente comme suit :

SITUATION DU CONFINEMENT
Total cas confinés : 15 374 répartis comme suit :

cas sortis du confinement : 15 347 ;
cas en cours de confinement : 27.

SITUATION DES TESTS DE DEPISTAGE ET DE PRISE EN CHARGE
25 447 tests réalisés à l’issue desquels :

197 cas sont confirmés positifs ;
69 décès sont enregistrés ;
114 patients sont sortis guéris ;
14 patients sont sous traitement.

DEFIS
Le principal défi est la prévention de la COVID-19 liée à la rentrée scolaire prévue pour le 15 octobre 2020. Cette rentrée intervient dans un contexte de notifications sporadiques des cas asymptomatiques de relâchement des mesures barrières et de regroupements de plusieurs milliers de scolaires venus de divers horizons et ménages.

Les mesures barrières et la PCI doivent, en conséquence, être respectées au maximum.

A cet effet, plusieurs actions sont entreprises dont entre autres :

la tenue d’une réunion de concertation du Comité technique national de gestion de la pandémie et des Secrétaires Généraux des Ministères en charge de l’Education ;
l’estimation des besoins pour le renforcement de la prévention de la COVID-19 dans les établissements scolaires a été faite ;
des instructions ont été données pour rendre accessibles gratuitement aux scolaires et au corps enseignant les bavettes lavables.

MESURES RELATIVES AUX CONCLUSIONS DU COMITE INTERMINISTERIEL COVID-19
rappeler le caractère obligatoire du port de bavette par les agents et les usagers des services publics et privés ;
rendre le port de bavette obligatoire pour les élèves, les enseignants et le personnel de l’administration des établissements scolaires ;
désinfecter tous les établissements scolaires ayant abrité les victimes des inondations ;
maintenir la fermeture des frontières terrestres ;
proroger l’état d’urgence sanitaire ;
organiser une vaste campagne de sensibilisation des parents d’élèves, des maitres et du personnel administratif des établissements scolaires ;
renforcer le dispositif de lavage des mains dans les établissements scolaires ;
renforcer la surveillance de la COVID-19 au niveau des établissements scolaires.
La mesure de la fermeture des frontières terrestres étant toujours en vigueur, l’organisation du Mouloud est autorisée mais uniquement sur le plan national et en prenant les mesures sanitaires et sécuritaires nécessaires.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR, DE LA SECURITE PUBLIQUE, DE LA DECENTRALISATION ET DES AFFAIRES COUTUMIERES ET RELIGIEUSES.
Le Conseil des Ministres a examiné et adopté le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger.

La pandémie de la Covid-19 a conduit le Gouvernement à recourir aux mesures prévues par l’article 68 de la Constitution et la loi n° 98-024 du 11 août 1998, portant réglementation de l’état d’urgence.

En effet, l’article 1er de ladite loi dispose : « L’état d’urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire national, soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire et à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ».

C’est ainsi que par décret en date du 27 mars 2020, le Gouvernement a proclamé l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger pour faire face à cette menace pour la santé de la population et aux conséquences socio-économiques qui en découlent.

En raison de la persistance et du caractère éminemment pathogène et contagieux de la Covid-19, le Gouvernement a décidé de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de trois (03) mois à compter 10 octobre 2020.

Le présent projet de loi sera transmis à l’Assemblée Nationale pour adoption.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE.
Le Conseil des Ministres a examiné et adopté le projet de loi portant statut des Huissiers de Justice, Commissaires-priseurs.

Après plus de vingt (20) ans de mise en œuvre de la loi n° 96–002 du 10 janvier 1996, portant statut des Huissiers de Justice, des insuffisances ont été relevées.

En effet, cette loi n’est plus adaptée à l’évolution socio-économique et au contexte international marqué par l’harmonisation des législations et des pratiques relatives à la profession d’huissiers de justice.

Ainsi, pour plus d’efficacité dans l’exercice de la profession d’Huissier de Justice, il est apparu indispensable de doter cette corporation, d’un statut lui garantissant une sécurité juridique et institutionnelle et d’un organe représentatif qui assure le trait d’union avec les autorités, la surveillance générale et la discipline des membres de la profession.

En outre le présent projet de loi permet au Gouvernement d’atteindre les objectifs déclinés dans le document de Politique nationale « Justice et Droits Humains » et d’honorer les engagements souscrits par le Niger, relatifs aux objectifs du Développement Durable 2015-2030 qui visent notamment l’accès de tous aux services publics de la justice.

Le présent projet de loi sera transmis à l’Assemblée Nationale pour adoption.

MESURES NOMINATIVES.
Le Conseil des Ministres a examiné et adopté la mesure individuelle suivante :

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE

Monsieur Issoufou Alkassoum, magistrat, Mle 79410/Y est nommé directeur général de l’Agence Nationale des Alternatives à l’Incarcération et de la Réinsertion (ANAIR).

COMMUNICATIONS.
Le Conseil des Ministres a entendu trois (03) communications :

une communication du Ministre des Finances relative à l’attribution d’un (01) marché public passé par appel d’offres international pour la fourniture et la prestation de services pour l’informatisation des jeux à la Loterie Nationale du Niger (logiciels et matériels informatiques, assistance et maintenance).
Ce marché a pour attributaire FLEXBET SOFTWARE TRADING LLC. DUBAI U.A.E pour une durée de cinq (5) ans.

Une Communication du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement relative à l’attribution d’un (01) marché public passé par appel d’offres ouvert national pour les travaux de réalisation de sept (7) forages d’eau soit cinq (5) forages profonds et deux (2) forages moyens dans la région de Tahoua. Ce marché est reparti en deux (2) lots comme suit :


Le lot n°1 relatif à la réalisation de deux (2) forages profonds dans les localités de Dindi (550 m de profondeur) et de Roukouzoum (570 m de profondeur) et deux (2) forages moyens dans les localités de Zangon Guidan Korao (100 m de profondeur) et de Kouara Peulh (100 m de profondeur),pour un montant de cinq cent vingt-trois millions sept cent mille neuf cent cinq (523 700 905) Francs CFA toutes taxes comprises. Le délai d’exécution des travaux est de cinq (5) mois.
Le lot n°2 relatif à la réalisation de trois (3) forages profonds dans les localités de Tchimbabatan (400 m de profondeur), d’Inwagar (520 m de profondeur) et d’Ibazawane (520 m de profondeur), pour un montant de cinq cent quatre-vingt-douze millions quatre cent cinquante-neuf mille sept cent quatre-vingt-deux (592 459 782) Francs CFA toutes taxes comprises. Le délai d’exécution des travaux est de cinq (5) mois.
Le marché a pour attributaire provisoire CGC INT.

Ces deux (02) communications sont faites à titre d’information en application des dispositions de l’arrêté n°0107/PM/ARMP du 1er août 2019 , fixant les seuils dans le cadre de la passation des marchés publics et des délégations de service public qui dispose en son article 13: « Tout marché public dont le montant est égal ou supérieur à cinq cent millions (500 000 000 ) de francs CFA hors Taxes sur la Valeur Ajoutée doit faire l’objet d’une communication préalable en Conseil des Ministres de la part du Ministre en charge du secteur concerné ».

Une Communication conjointe du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Ministre des Enseignements Secondaires et du Ministre des Enseignements Professionnels et Techniques relative aux résultats des examens de fin d’année 2020.
La session 2020 du baccalauréat a débuté le lundi 17 août sur toute l’étendue du territoire national. À cette occasion, 68.141 candidats (soit 23.926 filles et 44.215 garçons) ont effectivement composé sur un total de 72.763 inscrits (soit 25.096 filles et 47.667 garçons) répartis dans 179 centres d’examen. Les filles représentent 34,49% des candidats inscrits.

Ainsi, sur les 68.141 candidats qui ont effectivement composé, ce sont au total 24.359 (8.385 filles et 15.974 garçons) qui obtiennent leurs parchemins respectifs, dans les différentes séries et spécialités du baccalauréat nigérien. Les filles représentent 34,42% de l’effectif total des admis.

Pour ce qui est du taux de réussite au titre de la session 2020, il est de 33,76%, toutes séries et spécialités confondues. Ce taux est en très nette progression puisqu’on constate un bond significatif de 7,20 points par rapport au taux de 26,56% de la session 2019.

La Session 2020 du BTS d’Etat s’est déroulée dans les régions de Maradi, Niamey, Tahoua et Zinder sur la période du 24 août au 19 septembre 2020, avec 18 filières dont 10 industrielles.

Cette session a enregistré 3 322 candidats déclarés admissibles sur 4 169 candidats ayant effectivement pris part à l’examen, soit un taux d’admissibilité de 79,68%, en progression de 5,99% par rapport aux résultats de 2019. Les filières industrielles du BTS ont réalisé un score satisfaisant comparativement à la session précédente avec 75,86% contre 58,37%, soit un gain de 17 points de pourcentage.

Le Gouvernement saisit cette heureuse opportunité pour rendre hommage aux différents acteurs dont le sacrifice a permis, non seulement de boucler les programmes en réussissant à résorber le retard engendré par la suspension des activités académiques à cause de la COVID-19, mais aussi la bonne organisation de la session du baccalauréat.

En termes de perspectives, il convient de noter que le souci d’efficacité, la nécessité de répondre aux exigences internationales et l’accroissement vertigineux des besoins induits par une augmentation exponentielle des effectifs des candidats commandent la conception et la mise en œuvre immédiates de réformes à prendre en compte dans les préparatifs de la session 2021. Il s’agit notamment de :

– la digitalisation de l’inscription des candidats ;
– la suppression du second groupe, ce qui permettra d’optimiser l’organisation, de raccourcir la durée de la session et de repêcher directement les candidats admissibles ;
– la création des centres de correction des copies pour limiter les déplacements des membres des jurys.
L’ordre du jour étant épuisé, Son Excellence Monsieur le Président de la République a levé la séance.

Fait à Niamey, le 02 octobre 2020

Le Secrétaire Général du Gouvernement

ABDOU DANGALADIMA

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Commentaires  

+2 #1 Hum 02-10-2020 21:18
Finalement le conseil des ministres est devenu une plateforme pour légaliser la corruption dans le système rose.
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+5 #2 Timijadi 03-10-2020 08:15
C'est incroyable, inimaginable mais non surprenant. pour le cynisme et des intérêts inavoués. Comment peut-on parler du Covid-19 en détail dans un conseil de ministres alors que les nigériens ont des priorités ailleurs. Aucun cas du suivi de la gestion des inondations qui ont ravagé des quartiers avec perte de vies humaines, de biens, de cultures... Cherchez à savoir dans cette période combien de nigériens en ont payé et continuent à payer un lourd tribu au paludisme. Regardez sur la voie publique, dans les lieux publics, dans les marchés, les services publics et privés, les mosquées... sur 100 personnes à peine vous verrez une seule qui porte le masque. Quand bien même tu emporte les gens te regardent avec un œil curieux de savoir de quoi as-tu peur. Le covid-19 ne semble pas être un sujet de priorité pour les nigériens au regard de leurs comportements et attitudes. Visiblement c'est un conseil de ministres en manque de vision.
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+1 #3 TOTO A DIT 04-10-2020 02:03
8) :-* Quand au nom de toutes les bénéficiaires similaires à Zouera , TOTO A DIT..... : MERCI!!

Au Niger, dans le centre-sud du pays, le projet PMERSA améliore le quotidien de milliers de bénéficiaires.

.(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) - Zouera Bademassi, éleveuse de la région de Zinder, au centre-sud du Niger, ne vit plus dans la crainte du lendemain. « Il y a encore quelques années, il m’était impossible de garder longtemps mes chèvres. Mais, par chance, j’ai été ciblée par le projet PMERSA comme bénéficiaire de l’opération de distribution des petits ruminants. Je suis aujourd’hui propriétaire d’un troupeau de 17 chèvres et cabris », dit-elle fièrement. La vente prochaine de quelques têtes lui permettra de continuer à subvenir aux besoins de sa famille.

A 236 km de là, dans la région de Maradi, Hadjia Larba Mahaman se félicite elle aussi : « j’ai bénéficié d’un kit constitué de trois chèvres et d’un bouc. Je l’ai fait fructifier et au bout de trois ans, je me suis constitué un cheptel de 27 têtes de caprins. »

Zouera et Hadjia comptent parmi plus de 200 000 bénéficiaires



Suite
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0 #4 TOTO A DIT 04-10-2020 02:10
Suite 1
du Projet de mobilisation des eaux pour le renforcement de la sécurité alimentaire dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder (PMERSA-MTZ). Ce projet est considéré comme moteur dans ses zones d’intervention, notamment pour la promotion des activités génératrices de revenus au profit des femmes. Le PMERSA a contribué également à la maîtrise de l’eau et le développement de l’agriculture irriguée.

« Les nombreux puits maraîchers bétonnés et mini-forages agricoles installés par le projet ont eu un impact positif sur la pratique de l’agriculture irriguée dans notre territoire, explique le sultan du Katsina, dans la région de Maradi. Nous avons constaté une intensification des cultures irriguées et un meilleur approvisionnement du marché de Maradi en fruits et légumes. »

« Le projet a stimulé le développement de nos villages : il a réalisé plusieurs forages équipés de motopompes et pompes immergées pour l’irrigation, il a fourni des intrants agricoles, des kits de chèvres pour des femmes vulnérables et une piste pour écouler les productions vers les marchés.
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-1 #5 TOTO A DIT 04-10-2020 02:25
Suite 2
Cela a contribué à accroître la production agricole dans notre terroir », raconte, pour sa part, Sabara Tahoua, président de la coopérative de Zouraré, localité située à 329 km de Maradi.

Mis en œuvre entre 2011 et 2019, ce projet a été financé par un prêt de 11 millions de dollars américains du Fonds africain de développement et un don de 28,7 millions de dollars du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP). Son objectif est d’augmenter de façon durable la production et la productivité agricole par la mobilisation des eaux souterraines et de surface.

Lors de sa clôture en 2019, le PMERSA a dépassé ses prévisions initiales, totalisant 47 seuils d’épandage et 11 mini‑barrages, 11 mares aménagées, 4 036 mini-forages agricoles et 1 040 puits maraîchers bétonnés, 74 puits cimentés, trois centres semenciers rénovés et 60 piézomètres installés. Il a créé environ 41 805 emplois directs.
Au moins 51% des femmes, bénéficiaires directs du projet, ont reçu 1 500 charrettes, 105 kits d’entretien des ouvrages, 15 150 ovins et caprins, 598 équipements divers
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0 #6 TOTO A DIT 04-10-2020 02:28
Suite 3
(moulins, décortiqueuses, presse à huile et unités de transformation de manioc) qui ont facilité leur autonomisation.

Les réalisations du projet ont eu également un impact sur le quotidien des habitants de Tanout, dans la région de Zinder. Grâce à une meilleure disponibilité en eau, à un accès plus facile aux intrants de qualité et aux conseils sur les nouvelles techniques culturales, le rendement des cultures a progressé de façon significative. La production agricole (céréales et maraîchage) a atteint 168 719 tonnes en 2018, contre un objectif initial de 155 000 tonnes.

« Le PMERSA-MTZ a constitué un vecteur directeur du développement agricole dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder, résume Moussa Amadou, directeur général du génie rural au ministère nigérien de l’Agriculture et de l’élevage. Le projet a participé activement à la dynamique nationale de recherche d’une plus grande sécurité alimentaire enclenchée par les plus hautes autorités du Niger.
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-1 #7 TOTO A DIT 04-10-2020 02:30
Suite 4 et fin
Le partenariat fructueux développé par le Niger avec le GAFSP, la Banque africaine de développement et l’Agence espagnole pour la coopération internationale et le développement (AECID) a laissé une marque indélébile et de nombreuses leçons ont pu être tirées. »
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