Tillabéri : quatorze soldats tombés dans une embuscade meurtrière de groupes armés

Quatorze soldats ont été tués mercredi 10 septembre dans une embuscade sanglante à Tillabéri. Dans le cadre de l’opération Al Mahaou, une unité des Forces de défense et de sécurité (FDS) avait été déployée sur la rive gauche du fleuve Niger, après un renseignement faisant état de la présence d’hommes armés circulant sur cinq motos. Les assaillants tentaient de s’emparer du bétail de la population locale. 

L’intervention rapide de la patrouille a permis dans un premier temps de récupérer le bétail et de lancer une poursuite contre les assaillants. Mais cette manœuvre s’est avérée être un leurre destiné à attirer les soldats dans un guet-apens.

Selon le bulletin hebdomadaire d’information des opérations spéciales et tactiques des FDS, les éléments de la patrouille sont tombés, au cours de la poursuite, dans une embuscade tendue par un groupe terroriste fortement armé et monté sur une cinquantaine de motos.

De violents combats se sont alors engagés. Le bilan est lourd : 14 soldats sont tombés au champ d’honneur, tandis que deux autres ont été blessés et immédiatement pris en charge.

Dans un communiqué officiel, le ministre d’État, ministre de la Défense nationale, s’exprimant au nom du Chef de l’État et Chef suprême des armées, a adressé ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à l’ensemble des Forces de défense et de sécurité. Il a également souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

« La Nation toute entière s’incline avec recueillement devant la mémoire de ces héros et leur rend un hommage appuyé pour leur bravoure et leur sacrifice suprême au service de la patrie », souligne le communiqué.

Dans la foulée de cette attaque perfide, les FDS ont lancé une opération de ratissage de grande envergure, toujours en cours, afin de localiser, neutraliser et démanteler les auteurs de l’embuscade.

Les opérations se poursuivent avec intensité dans la zone de Tillabéri, région depuis longtemps marquée par l’activisme de groupes armés terroristes opérant dans le couloir frontalier entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

Cette nouvelle tragédie vient rappeler le lourd tribut payé par les forces nigériennes dans leur lutte acharnée contre le terrorisme et l’insécurité. Elle illustre également la dangerosité des méthodes employées par les groupes armés, qui combinent attaques directes et stratagèmes pour piéger les patrouilles.

Alors que la douleur des familles et des frères d’armes est immense, l’État a réaffirmé sa détermination à poursuivre sans relâche la lutte contre le terrorisme, jusqu’à ce que les auteurs de ces violences soient neutralisés et que la quiétude revienne dans les zones affectées.