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Point de presse GTH OIREN 10 06 2023 BIS

Dans une note de plaidoyer rendue publique le vendredi 10 juin 2023 à l'occasion d'une conférence de presse, le Groupe de Travail Humanitaire des ONG Internationales (GTH-OIREN) a alerté les autorités et les différents acteurs humanitaires sur l'urgence d'une action coordonnée face à la période de soudure à venir dont les effets pourraient contribuer à affaiblir davantage les communautés vulnérables. Le Niger reste, en effet, confronté à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, avec deux millions de personnes ayant eu un accès irrégulier à des aliments sains et nutritifs au cours du dernier trimestre 2022. Et selon les estimations, près de 3,3 millions de personnes seront en insécurité alimentaire au cours de la période de juin à août 2023 d'où l'urgence à agir dès maintenant comme l'ont plaidé les membres de la plateforme des ONGs internationales actives au Niger dans les domaines du développement, de la résilience et de l'humanitaire.

Zeyna commission0

Selon les initiateurs du plaidoyer, cet appel répond à une profonde inquiétude pour des millions de personnes confrontées à une superposition des crises sécuritaire, sanitaire, alimentaire, nutritionnelle et climatique au Niger. Selon le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2023, 4,3 millions de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire soit une augmentation de 14 % par rapport à l'année 2022. "Les violences contre les populations civiles et les menaces qu'exercent les groupes armés non étatiques ont poussé de nombreux ménages et communautés à se déplacer contre leur gré vers des zones mieux sécurisées. La présence dans les zones d'accueil de ces populations déplacées internes, réfugiées ou retournées a augmenté de façon significative la pression sur les ressources naturelles, les infrastructures et les services sociaux de base. Cette situation a aggravé la vulnérabilité des déplacés et des réfugiés, mais également des populations hôtes, à travers différents facteurs", ont souligné les membres du Groupe de Travail Humanitaire de l'OIREN.

Cette situation, note-t-on, est aussi exacerbée par des chocs climatiques récurrents notamment les inondations, l'insuffisance et la mauvaise répartition de la pluviométrie, la perte de récoltes, les pertes d'emploi et d'alternatives économiques ainsi qu'une perte des pâturages; qui fragilisent davantage les communautés et favorisent l'insécurité alimentaire.

Par ailleurs, les prix des denrées alimentaires, notamment le mil, continuent leur évolution à la hausse, à un rythme moyen de 5 à 10% par rapport à 2021, mais dans une fourchette de 10 à 25 % par rapport à la moyenne quinquennale. Sur les marchés comme ceux de des régions de Tillabéry et Tahoua où l'insécurité a perturbé les circuits d'approvisionnement, la hausse des prix moyens varie entre 20 et 40% par rapport à la moyenne quinquennale.

Point de presse GTH OIREN 10 06 2023 BIS

Nécessité urgente d'une réponse immédiate

Comme il en ressort de l'évaluation de la situation, le Niger reste confronté à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, avec deux millions de personnes ayant eu un accès irrégulier à des aliments sains et nutritifs au cours du dernier trimestre 2022. Selon le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2023, 4,3 millions de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire soit une augmentation de 14 % par rapport à l'année 2022. Il est ainsi estimé que près de 3,3 millions de personnes seront en insécurité alimentaire au cours de la période juin à août 2023. "Les données d'alerte montrent l'urgence d'une réponse immédiate afin de prévenir l'aggravation de la crise alimentaire et nutritionnelle. si des actions urgentes et conséquentes ne sont pas entreprises dès le début du mois de juin, la situation exposée risque de se détériorer davantage", a estimé Mohammed CHIKHAOUI, Coordonnateur-Représentant du GTH lors de la conférence de presse qui a suivi la présentation de la note de plaidoyer.

Au cours de la conférence de presse, M. Jameson GADZIRAI a présenté avec plus de détails la situation alimentaire et nutritionnelle au Niger en mettant particulièrement l'accent sur les besoins qui s'amplifient durant la période très redoutée de soudure, avec la fin des stocks de la campagne précédente et l'attente des premières récoltes. Une période durant laquelle la pénurie des aliments se conjugue à une flambée des prix des céréales et qui s'étend du mois de juin à septembre. "Avec la production et le déficit céréalière qu'on a enregistré en 2022, la période de soudure a commencé assez tôt cette année et cela signifie tout simplement que les réserves que les populations ont, sont déjà épuisées", a indiqué l'expert en insécurité alimentaire qui n'a pas manqué de rappeler comme autres facteurs amplifiant cette crise les sécheresses consécutives ainsi que des aléas climatiques qui font que les stocks des familles s'épuisent assez rapidement. A cela, a-t-il poursuivi, "s'ajoutent les effets néfastes de la situation sécuritaire qui est toujours difficile et qui continue d'impacter négativement la sécurité alimentaire de la population, et leurs moyens de subsistance surtout dans les régions de Diffa, Tillabéri, Tahoua, Maradi". Par exemple, dans la région de Tillabéri, plusieurs villages des départements de Téra, Torodi ou Banibangou n'ont pas pu semer l'année dernière, ce qui a beaucoup impacté sur la capacité de production de la zone. A l'heure des semis, beaucoup n'ont pas de quoi se nourrir ni acheter des semences dont les prix connaissent une hausse prononcée a fait aussi relever M. GADZIRAI qui a aussi saisi l'occasion pour rappeler le taux de malnutrition de la population qui est qui est très préoccupant, en dépit des efforts pour redresser la situation, et qui contribue à accentuer les difficultés pour les communautés.

A la fin de son intervention, il a mis en exergue les recommandations faites par le GTH-OIREN qui s'appuient sur des réponses urgentes ainsi qu'à cours et moyens termes qui ont déjà prouvé leur efficacité dans ce genre de situation. Il s'agit notamment de la constitution des stocks pour couvrir la période de soudure, de mobiliser les fonds à temps, de poursuivre et renforcer les initiatives du genre "cash for work", de mener des actions préventives notamment de sensibilisation contre la malnutrition pour ne citer que ceux-là. Il a en ce sens rappelé également les efforts du gouvernement à travers la mise en œuvre du Plan national de réponse à la sécurité alimentaire nutritionnelle pour 2023 et qui constitue un cadre adéquat pour permettre au gouvernement et aux partenaires d'agir ensemble notamment pour ce qui de vulgariser les efforts du dispositif national et aussi la mobilisation de son financement. In fine, a-t-il plaidé, "finalement le but est de promouvoir les systèmes alimentaires locaux c'est à dire de renforcer le système alimentaire local, de valoriser les productions locales, ce qui permettra de disposer d'assez de stocks qui peuvent permettre d'alléger les problèmes que les populations rencontrent notamment en période de soudure".

Un plaidoyer et des recommandations pour agir à temps

En présentant la note de plaidoyer du GTH-OIREN, M. Djaffra Traore, Coordinateur du Département Plaidoyer s'est félicité de la présence de la presse nationale et internationale pour soutenir la diffusion de ces alertes. "Si ces alertes ne sont pas diffusées à large échelle, c'est sûr que ces alertes ne pourront pas tomber dans les oreilles qui pourront aussi prendre les décisions pour venir en aide à des populations qui ont bien entendu besoin", a-t-il indiqué en rappelant qu'au sein du GTH, il a été constitué un groupe de travail en charge du plaidoyer et qui est composé par les ressources plaidoyer d'une vingtaine de structures membres du GTH-OIREN. Il a aussi rappelé les situations, les causes, les conséquences en lien avec la situation de l'insécurité alimentaire qui impacteraient plusieurs communautés avant de souligner que: " Nous travaillons en étroite collaboration, surtout pour le plaidoyer avec les techniques et à partir des données et des évidences que les techniciens nous donnent, nous sortons des analyses ainsi que des alertes. D'où aujourd'hui, cette note de plaidoyer sur la soudure, qui lance aujourd'hui une alerte en faveur de plus de 3 millions de personnes qui seraient impactées par cette période de soudure".

Djaffra Traore

"Cette note de plaidoyer vise à attirer l'attention des acteurs de l'opinion publique notamment du gouvernement, les donateurs des partenaires techniques et financiers, mais aussi les organisations comme les ONGs internationales qui travaillent dans l'humanitaire, mais aussi dans le développement. Nous vivons davantage à faire en sorte que les efforts soient coordonnés, mutualisés pour aller de concert ensemble afin d'apporter des réponses à cette problématique qui touchera pas mal de population qui sont déjà dans la vulnérabilité". M.Djaffra Traoré, Coordinateur du Département Plaidoyer GTH-OIREN.

A.K. Moumouni (actuniger.com)

 

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NOTE DE PLAIDOYER

Appel à une action consolidée des acteurs en faveur de 3,3 millions de personnes face à la soudure précoce et la flambée des prix des denrées en 2023

La présente note vise à attirer l'attention des acteurs de la réponse humanitaire et du développement sur T'urgence d'une action coordonnée face à la période de soudure à venir dont les effets pourraient contribuer d’affaiblir davantage les communautés vulnérables avec la superposition des crises sécuritaire, sanitaire, alimentaire, nutritionnelle et climatique au Niger

 

Situation précaire au Niger, agir en urgence face à la période de soudure.

Le Niger reste confronté à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, avec deux millions de personnes ayant eu un accès irrégulier à des aliments sains et nutritifs au cours du dernier trimestre 2022 Selon les données du Cadre harmonisé du mois de mars 2023, la situation risque de s'aggraver au cours de la prochaine période de soudure, de juin à août 2023, affectant potentiellement 3.2 millions de femmes, d'hommes et d'enfants, soit 12.6 % de la population totale, à moins que des mesures urgentes soient prises? Ainsi, en 2023, les besoins humanitaires demeurent importants, en raison des conflits, des déplacements forcés de populations, de l'insécurité alimentaire, de la malnutrition infantile et des épidémies. Selon le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2023, 4,3 millions de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire soit une augmentation de 14 % par rapport à l'année 2022. Cette hausse s'explique par la détérioration de la situation humanitaire dans de nouveaux départements des régions de Tillabéri, Tahoua et Maradi, mais également par les séquelles de la crise alimentaire de 2021- 2022. Le PRH 2023 cible 2,7 millions de personnes pour une aide humanitaire urgente, soit un peu plus de 60 % des personnes estimées dans le besoin.

Les contextes d'insécurité dans certaines zones ont entraîné des déplacements multiples de populations. La vulnérabilité des déplacés et réfugiés peut être saisie à travers leur profil économique d'origine. Ils sont agriculteurs, éleveurs (N'guigmi et Tillia) ou pêcheurs (N'guigmi), en grande partie. Traumatisés par les événements violents dont ils ont été témoins ou victimes, la majorité d'entre eux sont partis en laissant leurs moyens d'existence derrière eux. Cette situation a aggravé la vulnérabilité des déplacés et des réfugiés, mais également des populations hôtes, à travers différents facteurs. De plus, il est ressorti des entretiens menés dans les départements de N'guigmi (Diffa) et Tillia (Tahoua) que les populations hôtes, aussi bien que les déplacés/réfugiés, ont vu leur capacité de production agricole réduite voire annihilée dans ces localités, du fait de la difficulté à se déplacer hors des villages ou de l'absence d'accès des réfugiés et déplacés internes aux terres arables, ACF (oct. 2022) Impact of the security situation on access to social services for the populations of the departments of N Guigmi and Tillia

Les violences contre les populations civiles et les menaces qu'exercent les groupes armés non étatiques ont poussé de nombreux ménages et communautés à se déplacer contre leur gré vers des zones mieux sécurisées. La présence dans les zones d'accueil de ces populations déplacées internes, réfugiées ou retournées a augmenté de façon significative la pression sur les ressources naturelles, les infrastructures et les services sociaux de base. (Stratégie nationale sur les solutions durables, Niger, mai 2023).

 

Situation alimentaire et nutritionnelle très critique.

Les résultats SMART (Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transition) d'octobre 2022 confirment que la situation nutritionnelle demeure préoccupante. Entre janvier et septembre 2022 près de 300.000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguée sévère ont été admis pour traitement (soit 62 % de la cible annuelle), dont 12% de cas avec complications médicales. Le taux de malnutrition aigüe globale est de 12.2 % (contre 12.5% en 2021) dont 2.4% souffrent de malnutrition algue sévère (un taux supérieur au taux d'urgence de 2%) et 9,8% de malnutrition aigüe modérée. Dans le département de Dogon-Doutchi (région de Dosso), la malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans a atteint le taux de prévalence de 16,1 % dépassant le seuil d'urgence de 15 %.

A l'issue de l'analyse du Cadre Harmonisé du mois de mars 2023 au Niger 2 454 354 personnes sont en insécurité alimentaire (phase 3 et +) et 398 060 personnes sous pression (phase 2). En phase projetée (juin à aout 2023), il est estimé que près de 3,3 millions de personnes seront en insécurité alimentaire (phase 3 et +) et 7 341 355 personnes sous pression (phase 2). Cela pose un défi de taille à l'État et aux acteurs humanitaires pour prendre des mesures urgentes afin d'accompagner les communautés à atténuer le choc

 

Hausse vertigineuse des prix des denrées.

Les communautés sahéliennes ont leurs propres productions comme source principale de consommation. Mais avec la baisse de production due aux impacts du changement climatique et à la crise sécuritaire dans la plupart des pays de la région, les populations dépendent davantage des marchés, dont les prix sont en hausse, pour s'approvisionner en denrées alimentaires de base (céréales, tubercules, légumineuses).

Les prix des denrées alimentaires ; notamment le mil. continuent leur évolution à la hausse, à un rythme moyen de 5 à 10 % par rapport à 2021, mais dans une fourchette de 10 à 25 % par rapport a la moyenne quinquennale. Sur les marchés comme ceux de Tillabéry et Tahoua où l'insécurité a perturbé les circuits d'approvisionnement, la hausse des prix moyens varie entre 20 et 40% par rapport à la moyenne quinquennale.

 

Nos craintes si rien n'est fait.

Le Groupe de travail humanitaire de l'OIREN estime que si des actions urgentes et conséquentes ne sont pas entreprises en début du mois de juin et avant la fin de la période de soudure, la situation exposée risque de se détériorer davantage.

 

Recommandations.

Les données d'alerte montrent l'urgence d'une réponse immédiate permettant d'éviter l'aggravation de la crise alimentaire et nutritionnelle. Nous recommandons :

 

Au Gouvernement du Niger 

  • Fournir une réponse rapide basée sur les besoins actuels en agissant de manière coordonnée avec l'ensemble des acteurs humanitaires pour une réponse adaptée à la période de soudure.
  • Assurer la sécurité et l'accès favorables à un redéploiement et au maintien des services sociaux de base dans les zones affectées par l'insécurité et les crises alimentaires.
  • Augmenter les fonds alloués au plan de réponse nationale en renforçant les mécanismes de mobilisation des ressources dédiées à la réponse humanitaire,
  • Assurer le suivi de la mise en oeuvre du plan national de réponse avec des mécanismes inclusifs et transparents, accessibles à toutes les parties prenantes,
  • Poursuivre et renforcer l'opération vente des céréales à prix modérés dans les zones de déficit de production et les zones sous état d'urgence,
  • Faciliter les actions de sensibilisation des communautés sur les enjeux de la sécurité alimentaire en mettant à contribution les médias nationaux TV et Radio nationales + radioscommunautaires.

 

Aux donateurs

  • Assurer un financement suffisant et flexible pour une réponse humanitaire adaptée permettant de cibler les facteurs d'aggravation de la crise alimentaire et nutritionnelle au Niger.

 

Aux Partenaires Techniques et Financiers 

  • Fournir une assistance immédiate (nourriture, eau....) aux populations vulnérables, indigentes et à celles déplacées.
  • Soutenir les communautés à mieux développer leurs capacités et stratégies de prévention, d'adaptation positive et de résilience aux crises et chocs réguliers, et à préserver leurs moyens d'existence.
  • Poursuivre et renforcer les mesures de prévention et de prise en charge de la malnutrition aigüe dans les zones où des taux d'alerte sont signalés.
  • Maintenir le principe de ne pas nuire et l'approche sensibilité au conflit » au cœur de la réponse.

 

Aux Acteurs de la société civile

  • Poursuivre les actions de sensibilisation des communautés sur les enjeux de la sécurité alimentaire, la gestion des stocks et la prévention de la malnutrition.


Commentaires

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TOTO A DIT
10 mois ya
Quand le Pr
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1
TOTO A DIT
10 mois ya
Lorsque le Kenya planifie de racheter l'infrastructure de c
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0
TOTO A DIT
10 mois ya
Suite 1

La demande en connectivit
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TOTO A DIT
10 mois ya
8) :-* Quand TOTO A DIT se demande et vous demande...

Que dire et comment comprendre que malgr
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