Forum PRESASS 2023: les grandes tendances de la saison des pluies 2023 pour les zones soudanienne et sahélienne révélées
Le Palais des Congrès de Niamey a abrité le vendredi 28 avril 2023, l'édition 2023 du Forum annuel de présentation des résultats des Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro -hydro-climatiques de la grande saison des pluies pour les zones Soudanienne et Sahélienne (PRESASS-2023) à l'initiative du Centre Climatique Régional pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (CCR- AOS AGRHYMET) et du Centre africain des applications météorologiques pour le développement (ACMAD) en collaboration avec plusieurs institutions et partenaires. Les prévisions saisonnières révèlent une saison des pluies 2023 globalement moyenne à humide attendue au Sahel, avec des dates de démarrage précoces à normales, des dates de fin tardives à normales, des séquences sèches moyennes dans la partie Ouest et à tendance plus longues dans la partie Est et des écoulements globalement excédentaires à moyens dans les principaux bassins fluviaux du Sahel.
Les travaux du Forum annuel ont été ouverts par une cérémonie qui a été présidée par le ministre des Transports, M. Alma Oumarou, en présence du Secrétaire Exécutif du Comité permanant Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), Dr Abdoulaye Mohamadou, de plusieurs personnalités notamment les cadres des ministères de l’Agriculture, de l'Elevage, de l'Hydraulique et des Transports et du CILSS, le Représentant résident de l'ICRISAT, les Directeurs généraux de l'AGRHYMET, de l'ACMAD et de la Météorologie nationale du Niger (DMN) ainsi que des Représentants des institutions régionales et internationales , des partenaires techniques et financiers du CILSS, des experts et des autorités régionales et municipales de Niamey.
Les prévisions saisonnières, un outil d'aide à la décision
Lors de la cérémonie d'ouverture du forum PRESASS 2023, le Secrétaire Exécutif du Comité permanant Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), Dr Abdoulaye Mohamadou, est revenu sur l'importance des prévisions saisonnières pour les pays de la zone soudano-sahélienne, l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique et à la variabilité pluviométrique.
En procédant à l'ouverture officielle du Forum, le ministre des Transports M. Alma Oumarou a souligné que "la variabilité et les changements climatiques actuels constituent l'un des défis majeurs pour le développement durable de l'Afrique en générale et de sa partie subsaharienne, considérée comme l'une des régions les plus vulnérables aux chocs climatiques qui affectent grandement son économie". En effet, a-t-il ajouté, celle-ci, essentiellement fondée sur l'exploitation des ressources naturelles locales, est fortement dépendante l'évolution caractéristiques de la saison des pluies notamment la répartition spatio-temporelle des pluies, les dates de début et de fin de saison, les pauses pluviométriques en début et fin de saison et les écoulements des différents bassins fluviaux. "Ces caractéristiques ont des impacts très importants sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations", a poursuivie le ministre des Transports qui n'a pas manqué de rappelé la saison d'hivernage 2022 au Niger, qui malgré sa courte durée a vu d'importantes quantités de pluies assez importantes ayant malheureusement occasionnées195pertes en vies humaines 263 671 personnes sinistrées, 12 075 maisons effondrées ainsi que des tonnes de céréales et de millier de têtes de bétails emportés par les pluies diluviennes.
Selon le ministre Alma Oumarou, "pour mieux gérer les différents risques climatiques, il est donc primordial de promouvoir la production de connaissances scientifiques nécessaires à la prise de décision, au renforcement des systèmes opérationnels de gestion des risques et des stratégies d'adaptation à la variabilité et aux changements climatiques". Il a en ce sens mis en exergue l'engagement du Président de la République chef de l'Etat SEM. MOHAMED BAZOUM pour l'attention toute particulière qu'il accorde aux questions liées à la sécurité alimentaire et au changement climatique. "La prévision saisonnière est un outil d'aide à la prise de décision avec comme finalité de mettre à la disposition des décideurs, des producteurs et des utilisateurs de façon générale un éventail de produits et de stratégies d'adaptation à la variabilité et aux changements climatiques", a souligné le ministre qui a saisi l'occasion pour rappeler que du 24 au 27 avril 2023, les experts des services météorologiques et hydrologiques nationaux des zones sahélienne et soudanienne de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel ainsi que ceux des institutions climatiques régionales et internationales ont élaboré des prévisions sur les cumuls pluviométriques attendus de la saison d'hivernage 2023, des caractéristiques agro-climatiques ainsi que des écoulements au niveau des différents bassins fluviaux. En effet, a ajouté le ministre, « l’élaboration et la diffusion d'information caractérisant la saison des pluies avant même que celle-ci ne démarre permet aux agriculteurs, aux gestionnaires des ressources en eau, aux décideurs et à d'autres utilisateurs de faire des choix optimaux en matière de planification et de conduite à tenir dans leurs activités, afin de maximiser leur production en lien avec la configuration attendue de la saison". Le ministre s'est félicité des travaux du Forum qui constitue le cadre pour la restitution des résultats de prévisions saisonnières 2023, aux décideurs, aux producteurs, aux médias, aux structures en charge de la gestion et de la prévention des catastrophes, et à tous les utilisateurs de l'information météorologique et climatique. A la fin de son intervention, le ministre des Transports a tenu à adresser ses remerciements aux partenaires techniques et financiers pour le financement de ce forum, aux centres ACMAD et AGRHYMET pour l'appui technique aux services météorologiques et hydrologiques nationaux ainsi qu'à la Direction de la Météorologie Nationale du Niger et ses collaborateurs pour la parfaite organisation de cet évènement.
Une saison des pluies globalement moyenne au Sahel en 2023
Les travaux du Forum qui ont consisté en la présentation des résultats du PRESASS 2023 qui relèvent une saison des pluies 2023 globalement moyenne à humide est attendue au Sahel, avec des dates de démarrage précoces à normales, des dates de fin tardives à normales, des séquences sèches moyennes dans la partie Ouest et à tendance plus longues dans la partie Est et des écoulements globalement excédentaires à moyens dans les principaux bassins fluviaux du Sahel. Dans le communiqué final ayant sanctionné le Forum (à lire en intégralité à la fin de l'article) les experts ont également adressé une série de recommandations aux autorités et aux différents acteurs et institutions pour tirer profit de cette saison de pluie qui s'annonce.
Il convient de noter que le dispositif PRESASS est un forum annuel organisé par l’AGRHYMET CCR-AOS et le Centre africain des applications météorologiques pour le développement (ACMAD) en collaboration avec toutes les institutions météorologiques, hydrologiques et organismes des bassins d’Afrique de l’Ouest et du Sahel (les 15 pays de la Cédéao ainsi que la Mauritanie, le Tchad et le Cameroun).
L’organisation de l’édition 2023 du PRESASS a bénéficié des appuis financiers de l’Union Européenne à travers le projet Intra-ACP Climsa, de l'USAID West Afrique, de la direction Afrique de la Banque Mondiale à travers les projets FRSP et Accelerating Impacts Of CGIAR Climate Research for Africa (AICCRA) et du projet WISER du service météorologique de Grande Bretagne, de même que de la parfaite collaboration de la direction nationale de la météorologie du Niger, de la Direction de l’hydraulique du Niger et de l’ACMAD.
Commentaires
Quand TOTO A DIT partage , aller à la ligne n'est ce pas un choix ?
Il était urgent que l’Algérie prenne en charge la sécurité de ses frontières. Pas seule. Le voisinage a besoin du soutien de l’Algérie comme l’Algérie a besoin de son adhésion à sa démarche sécuritaire inclusive. La sécurité des frontières algériennes, c’est aussi la sécurisation des frontières des pays voisins.
PAR DJILLAI B.
Il est évident que la menace terroriste s’est transposée vers la région vulnérable du Sahel limitrophe avec l’Algérie.
L’Algérie a des engagements dans le cadre de plusieurs initiatives pour assurer la sécurité de la région et de la sous-région sahélo-saharienne. Nouvelle donne cependant depuis la décision du commandement français de retirer ses contingents de l’opération Barkhane de certains pays, dont le Mali, dont les conséquences retombent sans aucun doute sur
l’Algérie, pays voisin, pays pivot, de l’avis même des puissances étrangères dont certaines se sont engluées dans ce bourbier.
Certes, des pays ont essayé d’aider les pays du Sahel en proie à la violence islamiste, mais ces aides étaient sujettes à des négociations qui forcément ne contribuent pas aux solutions attendues.
Ces questions étaient prises en charge par les initiatives algériennes qui avaient,
A suivre ..
dès 2010, aidé les pays du voisinage, dans le cadre du comité d’état-major conjoint opérationnel commun, qui a prouvé ses résultats.
Il en est de même de l’UFL (Unité de Fusion et de Liaison) avec ses démembrements humanitaire et de communication. Le président de la République avait alerté sur cette question sécuritaire, depuis ce que l’on peut appeler la reconfiguration ou le recentrage des objectifs des groupes extrémistes, d’autant plus que ces groupes continuent de sévir dans la région.
L’Algérie a dénoncé hier l’attentat au Burkina Faso contre des civils. La réaction participe de cette stratégie algérienne qui s’est engagée dans un processus pour contenir l’évolution des groupes terroristes dans cette région.
Le départ des militaires français de la force Barkhane a laissé un champ relativement vide, en raison de la formation limitée des soldats locaux, du manque de matériel, ouvre sans doute la voie à la nécessité de la coopération pour la présence de l’Algérie dans cette région.
Devant les développements incertains de la situation dans la région, était-il urgent pour l’Algérie de prendre les devants, dans le contexte actuel, pour assurer sa sécurité. Il en est particulièrement de la sécurité de ses frontières.
Pour faire face à ces menaces, l’Algérie a développé des stratégies qui ont été présentées devant des pays partenaires,
des accords bilatéraux ont été signés dans le cadre de la coopération militaire antiterroriste.
La mort du G5 Sahel, confirmé y compris par les Français et les Nigériens, devait logiquement donner raison aux options algériennes ou, à tout le moins,
l’initiative africaine.
L’Algérie a décidé de prendre charge cet aspect à travers des initiatives diplomatiques qu’elle a entreprises en signant des accords sécuritaires.
Il en est question des patrouilles communes aux frontières, selon le communiqué rendu public .
Est-il dans ce cadre décidé des deux côtés de la frontière de mettre au point des patrouilles communes.
Nathalie Yamb, l’influenceuse qui veut chasser la France d’Afrique
L’activiste suisso-camerounaise, considérée par ses détracteurs comme une agente russe, dénonce le « néocolonialisme français ».
Par Cyril Bensimon
Publié le 18 mai 2022 à 18h00, modifié le 19 mai 2022 à 09h33
Temps de Lecture 5 min. Read in English
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Publié le : mercredi 3 mai 2023
Mots-clés : États-Unis; International; Israël; Justice & Droit; Pédocriminalité; Politique; Renseignement; Sexualité