lundi 20 mars 2023

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Services financiers numériques : la protection des consommateurs pour accélérer l'inclusion financière au centre d'un atelier international à Niamey

Atelier UNCDF SESNFI BIS2

La capitale nigérienne a abrité, mardi 1er mars 2023, le premier Atelier international sur la protection des consommateurs de services financiers numériques au Niger, un évènement co-organisé par United Nations Capital Development Fund (UNCDF), le Secrétariat exécutif de la Stratégie Nationale pour la Finance Inclusive (SE-SNFI), et l'Observatoire de la Qualité des Services Financiers du Niger (OQSF-NE). L'objectif de cet atelier qui a enregistré la participation des experts de plusieurs pays est de contribuer à proposer des actions adaptées aux mesures existantes sur les standards internationaux ; d'établir un dialogue constructif sur les offres de services financiers numériques et l'éducation financière, afin de mettre en place un cadre règlementaire et tenir informés les consommateurs de leurs droits au Niger.

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Au Niger, depuis la Covid-19, l'utilisation des services financiers numériques a connu une fulgurante évolution. Le secteur, enregistrant de plus en plus d'utilisateurs, requiert des réformes appropriées à la législation du pays ainsi qu'aux règles récentes de l'UEMOA en matière de protection des consommateurs. Par ailleurs, la Stratégie Nationale de Finance Inclusive (SNFI) au Niger, prévoit à travers son axe 1 consacré à la « structuration de la demande, éducation Financière et protection des membres clients », la mise en œuvre des actions concourant à la protection des consommateurs des produits et services financiers inclusifs.

C'est dans ce cadre et en alignement avec la SNFI, s'est tenu le mardi 1er mars à l'hôtel Bravia de Niamey, un atelier international qui vise à établir un état des lieux du dispositif de protection des consommateurs de services financiers numériques au Niger. L'atelier répond également aux missions du programme "Tirer parti de la finance numérique pour accroître la résilience dans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP)" ; mis en œuvre par UNCDF et financé par l'OEACP et l'Union Européenne.

A cette occasion, des experts de l'observatoire de la qualité des services financiers du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, ainsi que les experts UNCDF du Cameroun, de l'Europe et du Sénégal, ont animé des sessions avec des responsables de la protection des consommateurs et les parties prenantes de l'écosystème des services financiers au Niger, qui ont permis d'aborder les questions urgentes auxquelles est confronté le marché Nigérien.

Atelier UNCDF SESNFI BIS2

Mieux protéger les consommateurs pour accélérer l'inclusion financière au Niger

La cérémonie d'ouverture de l'atelier s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités au rang desquelles le Représentant résident de UNCDF au Niger, le Secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers du Niger (OQSF), les Responsables de l’OQSF Sénégal et l’OQSF Côte d’Ivoire, les acteurs de la Finance inclusive au Niger ainsi que plusieurs invités.

Dans l'allocution d'ouverture qu'il a prononcée à cette occasion, le Secrétaire exécutif du SNFI, Dr. Mahamane Makaou, a au nom du ministre des Finances de la République du Niger Dr Ahmat JIDOUD, souhaité la chaleureuse bienvenue à tous les participants à l'atelier international sur la protection des consommateurs de services financiers numériques. Il a souligné par la même occasion que cet atelier qui a été placé sous le thème : « Etat des lieux et réponse en matière de protection des consommateurs des Services Financiers Numériques (SFN) pour garantir une meilleure inclusion financière au Niger", représente pour le pays une première de cette envergure.

Selon le Secrétaire exécutif de la SNFI, un grand défi auquel le Niger est confronté dans le domaine de la protection des consommateurs au Niger, est de faire en sorte que l’actuelle transition vers l’usage croissant des services financiers numériques profite à toutes les couches de la population. Car, a-t-il relevé, "aujourd'hui, la monnaie électronique, partie intégrante de presque tous les secteurs de l'économie nigérienne exige des réformes ou adaptations appropriées en termes de régulation". Dr Mahamane Makaou de rappeler que "le gouvernement du Niger reste conscient de ce que la meilleure façon de protéger les intérêts des consommateurs est d'avoir des marchés de services financiers numériques qui fonctionnent efficacement et qui sont constitués d'entreprises durables, résilientes, bien administrées, des entreprises agissant dans le meilleur intérêt de leurs clients que sont les consommateurs et qui leur offrent disponibilité et choix". En outre, a-t-il ajouté, "il faut que les consommateurs soient habilités à prendre des décisions en connaissance de cause et que les règles et réglementations offrent aux utilisateurs des services financiers numériques du Niger, un niveau de protection approprié".

Poursuivant son discours d'ouverture, Dr Mahamane Makaou a rappelé les dispositions de l’Instruction n°008-05-2015 du 21 mai 2015 du Gouverneur de la BCEAO, relative à la monnaie électronique qui, en son article 18, impose aux émetteurs de s’assurer que leurs distributeurs affichent de manière visible des informations lisibles telles que le nom et les coordonnées de l’émetteur qui les mandate. Elle stipule également, a-t-il précisé, que les émetteurs sont légalement responsables vis-à-vis de leurs clients et des tiers des opérations réalisées par l’agent dans le cadre de la fourniture des services pour lesquels ils sont mandatés, ainsi que de l’intégrité et de la traçabilité des transactions réalisées par l’agent.  De même, a relevé Dr Makaou, la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive révisée a prévu à travers son axe 1 « Structuration de la Demande, Education Financière et Protection des Membres Clients », la mise en oeuvre des actions concourant à la protection des consommateurs des produits et services financiers. Ainsi, a-t-il poursuivi, "le bienfondé de cet atelier, coorganisé par le SE-SNFI, l’UNCDF et l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers du Niger (OQSF-NE), est de passer en revue notre actif en la matière ; débattre des opportunités et risques avec nos experts venus de la sous-région et de l’Europe, afin qu’ensemble nous définissons des règlements prenant en compte les droits des utilisateurs de la finance numérique".

Selon le Secrétaire exécutif de la SNFI, à l’instar du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, qui sont représentés à l’atelier, « nous voulons mieux comprendre, anticiper et être tournés vers l'avenir tout en restant réactifs sur la question de la protection des consommateurs, face aux changements profonds qui se produisent dans le domaine des services financiers numériques". C'est pourquoi, il a tenu à encourager un débat ouvert et approfondi sur les questions structurelles, les reprécisions des rôles de chaque entité sur la base des expériences de nos pairs, de sorte que les nouvelles lois, puissent être adoptées et respectées par tous les acteurs de la finance numérique, partout au Niger.

"Au Niger, bien que nous soyons en marche vers le progrès en matière de protection des consommateurs au cours des dernières années, il urge que nous travaillons de concert car nous restons convaincus qu’une réglementation structurée facilitera les procédures et activités du secteur sur le marché nigérien. C’est pourquoi le gouvernement, ainsi que tous les acteurs de la finance inclusive ici présent, n’auront de cesse à fournir des efforts afin d'aider les utilisateurs de services financiers numériques au Niger, à en tirer le meilleur parti". Dr. Mahamane Makaou, Secrétaire exécutif SE-SNFI

Après la cérémonie solennelle d’ouverture, les travaux de l'atelier ont démarré avec une présentation sur la protection des consommateurs et une restitution d'une enquête d'évaluation ainsi que des échanges entre les participants. Par la suite, les travaux se sont poursuivis avec des présentations sur les Association des banques, micro finances et assurances au Niger ainsi que l'état de la protection des consommateurs des SFN/EME. S'en est suivie une présentation de l'Association des Consommateurs à travers ses activités et quelques cas pratiques puis celle des missions de l'Observatoire sur la qualité des services financiers du Niger (OQSF) ainsi que ses homologues de Côte d'ivoire et du Sénégal.  L'atelier a aussi été marqué par des travaux de groupes ainsi que l'adoption des recommandations qui ont été formulées au cours des échanges.

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Abdoul Karim Moumouni (actuniger.com)

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Commentaires  

0 #1 TOTO A DIT 02-03-2023 16:22
8) :-* Quand le Soldat Assimi Goita lorgne les portes des BRICS et que TOTO A DIT partage, et aller à la ligne reste un choix...

On ne sait pas quand est-ce que la demande du Mali sera adressée aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), mais la transition travaille main dans la main avec les responsables de cette organisation. Tout le monde est sûr que l’adhésion du Mali à cette organisation dépend de la demande des autorités, surtout que la Russie et la Chine qui sont des piliers de ce regroupement s’appuient profondément sur le Mali et les autorités transitoires pour percer en Afrique. La preuve est que la transition a échappé plusieurs fois à des sanctions aux Nations Unies grâce au droit de veto des deux puissances qui tirent les BRICS.

Tout rapproche le Mali aux BRICS comme l’indique le développement des échanges entre le Mali et les pays du bloc. Assimi a choisi de renforcer l’approvisionnement du Mali via la Russie, la Chine et d’autres pays qui ont fait la demande d’adhérer aux BRICS. L’Iran et la Turquie font partie de ces pays qui comptent dans les nouveaux axes d’échanges commerciaux mis en place par le Mali. Selon des sources officielles, environ deux douzaines de pays ont fait part de leur intention de rejoindre soit le groupe des BRICS soit l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

A suivre.
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0 #2 TOTO A DIT 02-03-2023 16:35
Suite 1
A en croire le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le nombre de pays souhaitant rejoindre les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années, y compris la première année de l’opération militaire spéciale. « Ce nombre est actuellement d’environ deux douzaines », a déclaré le chef de la diplomatie russe pour qui il s’agit de pays qui jouent vraiment un rôle très important dans leurs régions. Il y a l’Égypte, la Turquie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Indonésie, l’Argentine, le Mexique et certains pays africains dont la liste n’a pas été dévoilée.

Logiquement, le Mali doit faire partie de ces pays africains voulant être membres des BRICS ou de l’Organisation de coopération de Shanghai. Les BRICS plaident en faveur d’une refondation des organisations internationales, comme le Conseil de sécurité de l’ONU et les organisations financières de BrettonWoods (FMI, Banque mondiale). En 2019, le groupe représentait plus de 40% de la population mondiale et ses cinq pays avaient un produit intérieur brut cumulé de 18 600 milliards de dollars, soit environ 23% du produit intérieur brut mondial.

Le processus de refondation du Mali entamé par Assimi Goïta a besoin sur le plan économique de s’appuyer sur des organisations qui ouvrent de nouvelles opportunités économiques.
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0 #3 TOTO A DIT 02-03-2023 16:38
Suite 2 et fin
Selon les estimations du Fonds monétaire international, les États membres du groupe sont responsables de plus de la moitié de la croissance économique mondiale de la dernière décennie. L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) bénéficie d’un poids démographique phénoménal, représentant près de la moitié de la population mondiale, qui s’ajoute à sa superficie géographique et à ses ressources énergétiques.
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