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Journee Tolerance Zero Unicef

Dans le cadre des activités célébrant l'édition 2022 de la Journée Internationale "Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF)", le Comité nigérien sur les pratiques traditionnelles (CONIPRAT) en collaboration avec le Ministère de la Protection de l'Enfant et l'UNICEF ont organisé, le mardi 15 février au Palais des Congrès de Niamey, une table ronde des partenaires afin d'accélérer les investissements pour éliminer les mutilations génitales féminines. Au Niger, malgré les efforts des autorités et des partenaires, les MGF constituent une réalité au Niger avec une prévalence de 2%, d'où l'engagement fort qui a été pris au cours de cette initiative d'accentuer la mobilisation et d'accélérer les investissements  pour atteindre l'objectif de "Tolérance zéro aux MGF"  à l'horizon 2030.

 

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A l'instar des autres pays du monde, le Niger a célébré, le 06 février dernier, l'édition 2022 de la Journée Internationale "Tolérance zéro aux MGF". Dans le cadre de la mobilisation en faveur de l'élimination de ces pratiques néfastes pour l'épanouissement des femmes et des jeunes filles, le CONIPRAT en collaboration avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant et l'UNICEF, ont organisé une table ronde des partenaires engagés dans l'objectif des Nations Unies de mettre fin aux mutilations génitales féminines à l'horizon 2030.

La table ronde a été rehaussée par la présence du Président du Conseil Economique, Social et Culturel du Niger (CESOC), M. Mairou Malam Ligari, du Secrétaire Général du Ministère de la Protection de la Femme, M. Hachimou Abdoulkarim, du Représentant de l'UNICEF au Niger, M. Stefano Savi, de la Directrice exécutive du CONIPRAT, Mme Abdoulaye Amsou Amadou ainsi que des représentants des Agences du Système des Nations Unies (SNU Niger), des partenaires techniques et financiers (PTF) et des ONG nationales et internationales. On notait également la présence remarquée des  représentants des organisations féminines et des membres d'associations de jeunes filles.

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Au Niger, des progrès significatifs à consolider

Plusieurs allocutions ont marqué l'ouverture de la rencontre. Dans l'intervention introductive qu'elle a prononcée, la Secrétaire exécutive du CONIPRAT a fait une présentation assez succincte de l'évolution de la situation des MGF dans le monde et plus particulièrement au Niger. Selon les chiffres exposés par Abdoulaye Amsou Amadou qui s'appuie sur les statistiques nationales et de récentes enquêtes, la mobilisation sociale et l'engagement des communautés à changer de comportement ont fait baisser la prévalence des MGF de 5% en 1985 à 2% en 2012 et tout récemment, une étude sur l'ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre (VBG) réalisée par l'UNFPA en 2021, la prévalence est à 0,7%. Cependant, a-t-elle tempéré, il existe une disparité régionale et ethnique de 13 à 63%. "Ces résultats ne sauraient être atteints sans l'appui des Partenaires Techniques et Financiers qui ont accompagné l'ONG tout au long de ces années", a estimé la Secrétaire exécutive du CONIPRAT qui a saisi l'occasion pour leur adresser ses sincères remerciements pour l'appui constant ou ponctuel.

Abordant le thème de cette année et la table ronde, Mme Abdoulaye Amsou Amadou a souligné qu'elle vise à "tirer la sonnette d'alarme sur la nécessité de poursuivre la lutte contre les MGF jusqu'à leur élimination définitive". En effet, a-t-elle fait remarquer, "au fil des années les ressources financières s'amenuisent pour plusieurs raisons dont la Covid-19 et l'insécurité dans plusieurs zones d'interventions, mais également du fait que de plus en plus les MGF sont noyés dans des nouveaux concepts tel que les VBG". Elle a enfin citer quelques défis qui restent à relever notamment une meilleure connaissance d'une forme des MGF qu'elle a citée, le suivi des ex-exciseuses reconverties et des brigades de vigilance villageois (BVV) ainsi que le renforcement des capacités des ex-exciseuses en activités génératrices de revenus (AGR) et l'appui au microcrédit.

Les MGFs, une violation des droits de la femme et des enfants

Dans son intervention, le Représentant de l’UNICEF au Niger, Stefano Savi, a, au nom de la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, insisté sur le fait que "les MGF constituent  une violation des droits fondamentaux de la femme et des enfants". C’est pourquoi, a-t-il souligné, elles sont une des préoccupations majeures de l’UNICEF, pas seulement au Niger, mais aussi, dans le monde entier, a souligné Stefano Savi qui a, par la même occasion, fait remarquer que les MGF font partie des pratiques condamnées par la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF).

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« Aucun enfant ne devrait encore subir ce type de violence,  ni aucune violence. » Stefano Savi Représentant de l'UNICEF au Niger.

Le Représentant de l'UNICEF au Niger a saisi l'occasion pour réitéré tout le soutien du Fonds ainsi que des Agences du Système des Nations Unies au Niger pour une application effective de tous les instruments qui condamnent les MGF. L'UNICEF est aussi engagée à poursuivre  son appui technique et financier aux autorités et aux ONG intervenant dans ce domaine, a ajouté M. Savi qui a rappelé quelques actions récemment menées avec le soutien du fonds onusien pour les enfants. Il s'agit par exemple, de l'organisation le 10 février dernier à l’INJS et en collaboration avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant , d'une "Fada filles indignées contre les MGF" qui a été une véritable plateforme de plaidoyer et de sensibilisation du grand public animée par des adolescentes formées sur les causes et conséquences des mutilations génitales féminines. Elles ont ainsi  partagé leur indignation et appeler à y mettre fin pour permettre leur plein épanouissement dans la societé.

Objectif  zéro tolérance aux MGF à l'horizon 2030

Le Secrétaire général du Ministère de la Protection de la Femme a, de son coté, souligné que le thème qui a été choisi cette année: "accélérer les investissements pour mettre fin aux MGF", vient à point nommé car, a-t-il ajouté, le Niger a enregistré des progrès dans ce combat grâce aux efforts du gouvernement et ses partenaires. Selon M. Hachimou Abdoulkarim, les MGF interpellent à plus d'un titre car, "ce sont nos filles et nos sœurs qui sont victimes de ces pratiques néfastes avec des conséquences sanitaires, physiques et psychologiques et constituent de ce fait, une violation de leurs droits et mettent en danger leur survie".  Il a en ce sens déclaré que les MGF constituent sur le plan mondial un sujet de préoccupation en matière de santé publique et d'atteinte aux droits humains des femmes et des filles. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, "le gouvernement du Niger n'a pas lésiné sur les moyens pour combattre aux cotés de la communauté internationale, pour éliminer ce fléau dans notre pays".

Le SG du Ministère de la Protection de la Femme a énuméré plusieurs actions menées par le gouvernement notamment l'engagement au plus haut niveau de l'Etat dans le processus de la Résolution 67/146 des Nations Unies interdisant la pratique des MGF, l'adoption au plan national de plusieurs textes s'inscrivant ou renforçant ces actions comme celle réprimant les auteurs et complices de la pratique des MGF ainsi que d'une Stratégie nationale de prévention et de réponse aux VBG ou la ratification des instruments juridiques internationaux dont la CDE et la CEDEF. "En dépit de tous les efforts déployés aux niveau national, régional et international notamment sur l'abandon des MGF, cette pratique n'est pas encore totalement éliminée dans notre pays comme dans le monde entier", a déploré M. Hachimou Abdoulkarim qui a aussi rappelé les progrès enregistrés par le Niger avec une baisse significative de la prévalence des MGF ces dernières années comme en attestent les statistiques nationales. "Il nous faut nécessairement accentuer le travail sur les transformations sociales positives et le soutien aux survivantes à travers la mobilisation sociale des victimes pour éliminer la pratique des MGF au Niger", a plaidé le SG du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection qui a réitéré, à cette occasion, la détermination du gouvernement, en synergie avec les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile intervenant dans le domaine, à relever ce défi à travers une mobilisation permanente pour atteindre l'objectif de "Tolérance zéro aux MGF" à l'horizon 2030.

Après les allocutions d'ouverture, les participants ont procédé à des échanges entre les responsables du ministère, les représentants des partenaires techniques et financiers ainsi que ceux des ONGs. Des témoignages poignants sur la persistance de certains fléaux ont été rapportés par des jeunes présentes à la rencontre qui se sont ainsi indignés de certaines pratiques néfastes qui ont encore cours dans la société nigérienne. les échanges ont permis d'identifier les défis et autres obstacles qu'il va falloir combattre et les moyens d'y parvenir ont été identifiés afin d'accentuer la mobilisation et surtout accélérer les investissements pour atteindre l'objectif fixé à l'horizon 2030. Il convient, enfin, de rappeler que c'est en 2012 que l'Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 06 février Journée internationale de Tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines  (MGF) dans le but d’intensifier l’action mondiale visant à éliminer cette pratique d’ici 2030.

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M. Abdoul Karim (actuniger.com)

 



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