Société civile : l’activiste Kaka Touda déféré à la prison civile de Niamey
L’activiste Kaka Touda Mamane Goni, militant actif et employé de l'association Alternative Espaces Citoyens (AEC), a été déféré ce lundi 9 mars 2020 à la prison civile de Niamey. Après une garde à vue de quatre (4) jours à la Police judiciaire (PJ), il a été présenté ce matin au parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey. Poursuivi pour « diffusion de données de nature à troubler l'ordre public », sur plainte de l'hôpital général de référence, il a comparu devant le procureur adjoint en l’absence de ses avocats qui observent la journée « Justice morte » qu’observe l’Ordre des avocats et l’Association des jeunes avocats (AJAN), en soutien au mot d’ordre lancé par le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN).
L’activiste Kaka Touda a été interpellé la semaine dernière suite à une publication qu’il a faite sur les réseaux sociaux et dans laquelle, il faisait cas de la fermeture des urgences de l’Hôpital général de référence de Niamey, suite à la détection d’un cas suspect de coronavirus. Une information démentie par la suite par l’hôpital bien que plusieurs sources sanitaires ont confirmé les faits.
Condamnation de la société civile
Dans un communiqué ce lundi 20 mars, le Collectif « Tournons la page » (TLP-Niger », s’est indigné de cette « poursuite honteuse » qui a été engagée contre le lanceur d’alerte, « en violation des lois de la République et de tous les instruments juridiques internationaux ou régionaux relatifs à la protection des droits de l’Homme ». Au-delà du fait qu’il soit un acteur de la société civile, poursuit le communiqué, « Kaka Touda Mamane Goni est un journaliste dont le statut est régi par le régime de la liberté de la presse ». C’est pourquoi, le Collectif a estimé que « cette interpellation vient confirmer l’attitude négationniste du régime actuel vis à vis de la liberté d’opinion, de presse et de communication au Niger ».
Le collectif a par conséquent demandé au gouvernement, « de garantir le plein exercice des libertés fondamentales, dont la liberté de presse, d’opinion et de pensée, relevant de la première catégorie génération de droits, c’est-à-dire, droits effectifs et applicables », tout en dénonçant, « l’intimidation contre les lanceurs d’alerte et tous autres activistes engagés dans la défense des droits humains sérieusement mis en cause au Niger ». Il a aussi « exiger la libération immédiate et sans condition de l’activiste KAKA TOUDA MAMANE GONI », à qui il a apporté son « soutien ferme ».
A.Y.B (actuniger.com)
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