Le gouverneur de la Région de Dosso a décidé, par arrêté N°001/G/DO du 2 janvier, que «la circulation des motos est interdite de jour comme de nuit dans les communes de Soucoucoutane, DogonKiria, Dankatsari, Matankari, commune urbaine de Doutchi sauf le chef-lieu (département de Doutchi), le secteur de Kouro Kaina et la partie Est de la commune de Falwel (département de Loga) ». Selon l’arrêté, cette mesure est prise dans le cadre de la sécurisation de l’aire 5 pour l’enrôlement biométrique, destiné à l’élaboration du nouveau fichier électoral.
Après donc Diffa et récemment Tillabéri, c’est la région de Dosso qui est désormais concernée par la restriction des déplacements des véhicules à deux roues. Une mesure qui soulève de vives contestations. Dans la région de Tillabéri, où la mesure est entrée en vigueur depuis le 1er janvier, la population continue de manifester sa colère contre cette interdiction qui va, selon eux, considérablement affecter son vécu quotidien. Les autorités invoquent les raisons sécuritaires pour justifier cette décision, en dépit de ses conséquences socioéconomiques. Cependant, et pour certains, si l’interdiction peut se justifier dans les régions de Diffa et de Tillabéri, où la majorité des départements et communes est placée en état d’urgence, ce n’est pas le cas à Dosso. La situation sécuritaire est toutefois aussi alarmante dans cette région où, début octobre, deux soldats ont été tués et cinq autres blessés, dans un accrochage entre une patrouille d'un détachement des Forces de défense et de sécurité nigériennes (FDS) et des terroristes à Dogon-Tchiria (Département de Doutchi). Des individus armés non identifiés ont également été signalés à plusieurs reprises dans certaines zones de la Région, qui est frontalière avec le Nigéria et surtout aux région de Tahoua et de Tillabéri, à la frontière malienne, dans lesquelles s’activent plusieurs groupes terroristes. Le 25 décembre dernier, un convoi composé d’éléments de la gendarmerie Nationale et de la garde Nationale du Niger escortant des équipes chargées de l’enrôlement électoral dans la commune de Sanam (département d’Abala ) a été victime d’une embuscade tendue par des individus armés. Selon la version officielle, 7 gendarmes et 7 gardes sont décédés et un garde porté disparu.
Depuis, de nouvelles dispositions ont été annoncées pour sécuriser le processus d’enrôlement biométrique dans certaines zones à risques.
Ikali (actuniger.com)
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