Le directeur de la radio ANFANI FM a été convoqué par le Conseil supérieur de la Communication (CSC) aux fins de s’expliquer devant le Conseil de presse qui l’auditionnera le mardi 13 février prochain. Dans un communiqué publié à l’issue d’une séance extraordinaire de son organe dirigeant, le régulateur des médias a annoncé avoir décidé d'engager la procédure de saisine d'office contre la radio Anfani de Niamey. Cette auto saisine du CSC, fait suite à « la diffusion d'une interview de Sanoussi Tambari Jackou dans laquelle il a tenu des propos ethno-régionalistes susceptibles de porter atteinte à l'unité nationale et à la cohésion sociale » précise le communiqué.
L’entrée en scène du Conseil intervient en pleine polémique sur les propos tenus par le ministre conseiller à la présidence et président du PNA Al Oumma lors d’un entretien en haoussa qu’il a accordé, il y a quelques jours, à la radio privée ANFANI. Des propos qui ont provoqué une véritable vague d’indignation au sein de l’opinion pour leurs « relents ethno-régionalistes » même si STJ s’en défend. Malgré la vague de critiques, certains de ses proches estiment qu’il convient de placer les propos dans leur contexte, entres autres au lendemain de la tentative d’agression qu’il a fait l’objet le dimanche dernier lors du sit-in organisé par le Front de l’opposition indépendante (FOI).
A presque l’unanimité et même au sein du régime, le sentiment ambiant qui se dégage c’est que Sanoussi Tambari Jackou a cette fois franchit « la ligne rouge ». Les propos en question ne feront, de l’avis de tous, qu’exacerber le climat social en plus d’amplifier la tendance aux remises en cause de la cohésion nationale. Des pratiques qui deviennent récurrentes ces derniers temps et qui sont pour la plupart, le fait de politiciens. Les autorités au premier rang desquels le chef de l’Etat ainsi que la justice sont de ce fait régulièrement interpellées par les citoyens afin de mettre fin à cette ambiance des plus délétères qui risque de s’aggraver en raison d’un contexte sociopolitique déjà tendu.
En attendant la suite des évènements et conformément à ses attributions, le régulateur a décidé de se réagir notamment à la suite du dernier acte en date, celui du STJ qui a été diffusé sur un des médias les plus écoutés du pays. Selon les explications données par le président du CSC, Abdrahamane Ousmane, « en matière de communication audiovisuelle, la responsabilité incombe au premier chef au diffuseur ».
« Si Anfani n'a pas diffusé l'interview, personne ne saura ce que STJ a dit. Donc c'est à cette radio d'assumer la responsabilité de ses programmes, conformément à l'ordonnance de 1993 sur la communication audiovisuelle » a-t-il réagit en réaction à un commentaire qui se demandait pourquoi c’est la radio qui est dans le viseur du CSC alors même que l’auteur des propos n’a pas encore été inquiété. Un aspect qui de toute évidence n’est pas du ressort du Conseil.
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
La radio n a fait que son devoir celui de nous informer, de nous dire qu`un tel leader est capable d`une telle mediocrite, d`une mechancete sans limite, cla ne doit pas pas etre ignore
Jakou est un recidiviste ou ne peut lui pardonner cette fois ci, .Les detournements de fonds alloues a des projets on peut fermer les yeux sur ca mais nous diviser en fonction de nos ethnies c est pas pardonable. Il doit payer pour ca
Malheur aux diviseurs de la patrie
C est plutôt à Jakou de savoir quand fermer sa sale gueule
Est ce que casser le thermometre suffit pour faire disparaitre la fievre ? Seule la justice, la vraie, pas celle du systeme defaillant de guri peut vraiment contrer le divisionisme en marche acceleree au Niger. Mahamdou issoufou doit recentrer ses priorites sur le Niger et arreter de faire semblant de vivre sur une ile deserte. Lui et son regime moribond et inerte doivent prendre action en leur sain d´abord pour convaincre les nigeriens et d´autres de leur bonne foi. Dans le cas echeant, les fissures vont se transformer en plaies ouvertes qui emportera le malade niger.
Il est ridicule de convoquer ANFANI...
Le président du CSC a tort d'accuser cette radio qui n'a fait que son devoir d'informer le peuple à moins que lui même le président ne soit capable de proférer de tels propos.