Au Niger, les salariés sont en colère suite à la suppression de l’indemnité de responsabilité, s’ajoutant aux nombreuses coupes d’autres indemnités réalisées ces derniers mois. Tension de trésorerie ou volonté d’assainir ? Les Nigériens se posent des questions face au mutisme du gouvernement.
Les montants des indemnités coupées fin septembre vont de 15 000 à 60 000 francs CFA (soit de 22 euros à 91 euros), selon la responsabilité du fonctionnaire.
Ces coupes ont été opérées à la surprise générale. Les motivations du gouvernement restent donc inconnues. « Il aurait fallu, non seulement communiquer, [mais aussi] donner un préavis, un délai pour tous ceux qui sont concernés pour justifier les premières indemnités qu’ils perçoivent. Ça aurait permis d’éviter le désagrément que nous avons constaté », explique Manou Bagué, secrétaire général de l’Union des syndicats des travailleurs du Niger.
Des difficultés de trésorerie ?
En juillet, puis en août, les allocations familiales et les indemnités des zones désertiques avaient été amputées. Conséquence : beaucoup pensent que ces coupes peuvent être liées à des difficultés de trésorerie.
« Même s’il y a une morosité, qu’ils ont des difficultés à payer les salaires et qu’il faut trouver un moyen de réduire la masse à l’heure, quels que soient les objectifs mis en avant, on doit se concerter avec les travailleurs que nous sommes », déclare Idrissa Djibrilla, secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger.
L’amputation de ces indemnités intervient au moment où les enseignants contractuels et les enseignants chercheurs ont accusé plusieurs mois d’arriérés de salaire.
RFI
Commentaires
- le matricule de celui qui est nommé
- le matricule de celui qui est remplacé
Malheureusement, il n'y a rien de tout çà dans les décrets juste pour cacher l'identité de ceux qui sont nommés parce qu'en général ce sont des fonctionnaires sans aucune expérience ayant été recrutés il y a juste 2 ou 3 ans. C'est regrettable de vivre dans un pays comme le Niger où l'Etat travaille de la manière la plus archaïque. Normalement si les administrations fonctionnent très bien, personne ne doit bénéficier d'une indemnité non il n'a pas droit. Aujourd'hui, les DRH des Ministères ne peuvent même pas vous dire l'effectif exact de leurs agents parce que rien n'est informatisé, on vit au jour le jour en gérant juste les urgences, mais aucune organisation sérieuse du travail
En effet la diversité crée la confusion. L'USTN était très bien soudée, forte et unie. Mais à présent il y a des syndicats du pouvoir et autre, alors que la vie des travailleurs est identique sauf pour ceux qui sont nommés à des postes de sauve garde pour le pouvoir.