Un collectif d'organisations de la société civile nigérienne demande aux autorités nigériennes d’arrêter le processus d’attribution des terres à Niger Rivers , une des succursales de la société saoudienne Al-Horaish.
Niger Rivers veut réaliser un projet de mise en valeur des terres agricoles et pastorales. Cette succursale nigérienne de la société saoudienne Al-Horaish s'est, dans un premier temps, intéressée aux terres du bassin du Lac Tchad dans sa partie nigérienne, selon le document du projet qui s'étend sur 120 000 hectares.
Le projet a obtenu déjà l'aval du Conseil régional de Diffa.
Les élus locaux ont également donné leur aval, mais le gouvernement temporise et les organisations de la société civile crient à l'accaparement des terres agricoles. Le projet fait polémique.
Pour Mairou Malla Ligari, président Conseil régional de Diffa, "le projet de Niger Rivers comprend d’abord un projet de 50.000 hectares dans la première phase des dix premières années. C'est un projet d'intérêt général même si quelques villages vont être déplacés. Même s'il y a une perte de richesse immédiate, ce que les gens n’ont compris malheureusement, ce sont les potentialités de ce projet. Cela va être un eldorado. Pas pour la région de Diffa seulement, mais tous les Nigériens irons travailler là-bas", affirme Mairou Malla Ligari.
Pour l'instant, selon des sources concordantes, le gouvernement a demandé aux deux parties de sursoir à une quelconque signature qui matérialiserait le projet.
Un collectif d'organisations de la société civile demande aux autorités nigériennes d'aller plus loin en faisant simplement arrêter le processus.
"Bien sûr, on parle de 10.000 emplois d’ouvriers agricoles qui seront engagés, mais de l’autre part ça impacter d’autres activités paysannes, à savoir l’élevage qui est une activité-phare de la région. Les gens vont manquer d’espace et les gens vont perdre leurs champs. En fait, c’est projet fou", se plaint Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternatives Espaces Citoyens une de ses organisations.
Le collectif d'organisations de la société civile se dit convaincu que la société va chercher à acquérir d'autres terres agricoles pas seulement dans le lit du Lac Tchad, mais également autour du fleuve Niger. Moussa Tchangari appelle à une grande vigilance contre l’accaparement des terres agricoles par des investisseurs étrangers.
Reportage d’Abdoul-Razak Idrissa à Niamey
VOA
Commentaires
Vive le Niger!!!
Tchangari arrete de prendre les nigériens pour des cons, combien de nigériens continuent a souffrir de faim malgré les millions d'hectares. Houfouet a dit que la terre appartient a celui qui peut la mettre en valeur. L'etat ne vend pas ces hectares mais il les octroi a des gens qui ont les moyens de les mettre en valeur.
Après avoir été asservis par la france et la chine, vous vous jetez dans les bras des saouds qui vous considèrent déjà comme des moins que rien. Tout cela sans réfléchir, aveugler par l'appât du gain. Ces types du conseil régional ne voient que leur profit dans ces contrats, pas le bien du peuple (agriculteurs et éleveurs).
Comment un nigérien normal peut-il dire: "Oui, donner ces terres aux saouds, nous nous sommes incapables"? Ils viendront vous faire travailler comme des esclaves, c'est tout. Aucun peuple ne peut monter un projet pour nourrir un autre peuple.
sinon en quoi , l'installation d'une agro industrie puisse etre un obstacle au développement du Niger. Bcp de pays aimeraient que de telle sociétés investissent chez eux . pour le Niger où l'agriculture est essentiellement artisanale, ce serait un aubaine. c'est le moment pour nous de domestiquer cette technologie.
il ne faut pas voir le mal partout mon frère.
« C'est une recette de conflit, ils créent de l'instabilité... Si le Liberia retombe en guerre, ce sera à cause de la terre », prévient l'avocat Alfred Brownell, de Green Advocates.
«Au rythme où vont les choses, il ne restera bientôt plus de terres pour les Libériens eux-mêmes. Quand des tensions surviennent dans un endroit ou un autre, l'État accourt et tente de calmer les esprits, mais on ne peut pas gérer un pays comme ça. »»
Alfred Brownell
de Green Advocates
La crise qui a emporté Ravalomanane à Madagascar a commencé par une histoire de vente de terres à des entreprises étrangères. Donc, attention !
On parle du lac tchad ou du Libéria?
Merci "Autrement", ce que les nigeriens commencent à perdre la raison.
Par ce projet, il comprendre seulement la création d'un Etat dans le nôtre.
Merci au Gouvernement de stopper ce processus dans son intégralité pour le bien être du Niger et de son peuple.
L'aboutissement de ce projet sera le point de retour dans l'histoire de esclavage au Niger. A Combien les ouvriers seront payés? Arrêtons de penser au soit disant avantage qui restera très minime comparé à l'inconvénient.
Il ne peut jamais avoir Eldorado dans l'esclavage ou avec l'esclavage. Tenez-vous bien Mr le PCR et les CM de Diffa.
Est-ce que tout ce ci n'est pas la vrai raison qui apoussé certains a financer Boko haram pour chasser ces populations de leur terres pour pouvoir en beneficier a vil prix. Est-ce que cette société saoudienne n'est pas une société ecran d'un cerftyain MONSANTO qui produit des OGM et quiaffame des centaines de millions d'etre humains autour du globe?