Refondation du Niger : 189 représentants socioprofessionnels nommés au Conseil Consultatif
Le processus de refondation du Niger franchit une nouvelle étape. Par décret en date du 1er mai 2025, le président de la République, le général Abdourahamane Tiani, a procédé à la nomination de 189 représentants des couches socioprofessionnelles au Conseil Consultatif de la Refondation (CCR), selon un communiqué officiel du secrétariat général du gouvernement.
Ces nominations font suite à l’ordonnance du 18 avril 2025 définissant les missions, la composition et les modalités de fonctionnement du CCR. Organe central du dialogue et de la refonte des institutions, ce conseil est chargé de formuler des propositions concrètes pour repenser les fondements politiques, économiques et sociaux du pays, dans un contexte de transition dirigée par les autorités militaires issues du coup d’État de juillet 2023.
Les 189 membres du CCR proviennent de divers secteurs de la société nigérienne : syndicats, chefferies traditionnelles, ordres professionnels, monde rural, jeunesse, diaspora, femmes, universités, secteur privé, etc. Ce pluralisme vise à garantir que les recommandations du CCR reflètent la diversité des préoccupations du pays.
Pour mener à bien sa mission, le Conseil Consultatif de la Refondation (CCR) s’articulera autour de six commissions thématiques couvrant les enjeux clés du pays : la paix, la sécurité et la réconciliation nationale, la refondation politique, culturelle et institutionnelle, le développement économique durable, les enjeux géopolitiques et environnementaux, la justice et les droits de l’homme, ainsi que les questions de santé, d’éducation et d’affaires sociales.
Ces documents sont consignés sous forme de procès-verbaux publics, afin d’assurer la transparence des travaux.
Les propositions issues des commissions, qu'elles soient formulées à la demande des autorités ou de l’initiative propre du CCR, sont directement transmises au président de la République. Ce dernier peut s’en inspirer pour orienter les réformes attendues dans le cadre de la transition en cours, censée aboutir à un retour à un ordre constitutionnel "refondé".
Avec la mise en place officielle du CCR, les autorités de transition matérialisent une des principales promesses faites après la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Le défi demeure cependant immense : parvenir à une refondation inclusive, crédible et porteuse d’un consensus national, dans un climat encore marqué par l’insécurité, la crise économique et les tensions diplomatiques.
Le pays tout entier observe désormais avec attention les premiers travaux du CCR, qui doivent débuter dans les prochaines semaines.
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