Conseil Supérieur de la Magistrature: le Président Bazoum a présidé ce jeudi la première session au titre de l’année 2022
Le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, a présidé ce jeudi 4 août 2022, au Palais de la Présidence, la première session dudit conseil au titre de l’année 2022, qui procédera à des nominations et affectations de magistrats.
Dans un discours d’ouverture de cette session, le Chef de l’Etat a souligné que la justice est l’une des institutions sur lesquelles repose la démocratie ainsi que l’état de droit, affirmant que « rendre la justice est une fonction essentielle dans un état de droit. »
Les affectations des magistrats doivent se faire « sur la base de critères objectifs » et « nous devons pour cela avoir pour objectif principal de faciliter le bon fonctionnement de l’institution judiciaire », a dit le Président Mohamed Bazoum.
« Les critiques à l’endroit de la justice qui nous parviennent font état de sa lenteur et de son mauvais fonctionnement. Ces critiques incessantes de nos concitoyens, qu’elles soient fondées ou non, nous obligent, nous autres responsables, réunis en cette instance, à trouver des solutions, et c’est ce que nous allons nous efforcer de rechercher à travers les affectations auxquelles nous allons procéder », a-t-il indiqué.
« J’engage et exhorte les magistrats qui seront nommés et tous les autres à toujours plus de sens de responsabilité, de conscience professionnelle, de professionnalisme et de respect de l’honneur et de la dignité de la profession », a ajouté le Président de la République.
« Mon vœu le plus cher pour nos concitoyens conformément au programme sur la base duquel j’ai été élu », a rappelé SEM Mohamed Bazoum, « est l’instauration de la bonne gouvernance en milieu judiciaire, c’est à dire, une justice de qualité, une justice juste, équitable et impartiale, respectueuse des droits et libertés de chaque citoyen, bref, une justice qui rassure les citoyens honnêtes en même temps qu’elle traque les délinquants, grands ou petits, riches ou pauvres ».
Discours du Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à l’occasion de la première session dudit conseil au titre de l’année 2022
Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux,
Messieurs les Présidents des Hautes Juridictions,
Messieurs les membres du Conseil Supérieur de la Magistrature,
Je voudrais tout d’abord vous féliciter pour le choix porté sur vos personnes pour siéger dans cette importante instance qui a pour fonction principale de gérer la carrière des magistrats, de se prononcer sur les questions relatives à la déontologie des magistrats ainsi que sur toute question relative à l’amélioration du fonctionnement de l’institution judiciaire.
Messieurs les membres du Conseil,
La justice est l’une des institutions sur lesquelles reposent la démocratie et l’Etat de droit. Sa mission de régulation des rapports sociaux la place au centre des débats et son rôle s’accroit de manière significative puisque les justiciables aspirent de plus en plus à une justice de qualité et rendue avec célérité. C’est pourquoi on peut affirmer que rendre la justice est une fonction essentielle dans un Etat de droit. Ce qu’il faut surtout noter c’est que les magistrats jouent un rôle éminent, notamment en tant que gardien des libertés individuelles et ce rôle prépondérant fonde les exigences que le citoyen peut avoir à leur égard. En effet, le justiciable est en droit d’exiger du magistrat comme de celui qui l’assiste qu’il soit compétent et diligent. C’est pourquoi les affectations des magistrats doivent se faire sur des critères objectifs et avoir pour objectif principal de faciliter le bon fonctionnement de la justice. Il faut d’ailleurs reconnaître que les critiques à l’endroit de la justice qui nous parviennent, font état de sa lenteur et de son mauvais fonctionnement. Ces critiques incessantes de nos concitoyens, qu’elles soient fondées ou non nous, obligent à trouver des solutions et c’est ce que nous recherchons à travers les présentes affectations.
Il est en effet indispensable de restaurer la confiance des citoyens en la justice si nous voulons consolider le socle démocratique et bâtir un Etat de droit dans lequel les citoyens sont libres et égaux en droit et en devoir.
Mais pour ce faire, les magistrats doivent observer l’éthique et la déontologie qui sont au cœur de leur métier ; ils doivent aussi faire preuve de responsabilité dans la redoutable mission qui est la leur, celle de juger leurs semblables, en ayant pour seule référence la loi qu’ils sont sensés appliquer.
Mesdames et Messieurs,
La présente session du Conseil Supérieur de la Magistrature procédera à des nominations et affectations.
Ces mouvements doivent viser essentiellement deux objectifs :
- D’abord, le renforcement des Cours d’Appel en ressources humaines en y nommant les magistrats les plus anciens et en mettant fin à la répartition des conseillers entre plusieurs chambres spécialisées qui était une source de leur paralysie.
- Ensuite, une bonne gestion de la carrière des magistrats.
En effet, ces affectations doivent consacrer la nomination de magistrats de la même promotion aux différents postes de responsabilité : Les présidents, les procureurs et les vice-présidents des tribunaux de grande instance.
Au niveau des tribunaux d’instance, les présidents et les procureurs délégués doivent également pouvoir être de la même promotion.
J’engage et exhorte les magistrats qui seront nommés et tous les autres à toujours plus de sens de responsabilité, de conscience professionnelle, de professionnalisme et de respect de l’honneur et de la dignité de la Fonction.
Pour terminer mes propos, je voudrais encore rappeler que mon vœu le plus cher pour nos concitoyens, conformément au programme que j’ai soumis au peuple, est l’instauration de la bonne gouvernance en milieu judiciaire c’est-à-dire une justice de qualité, une justice juste, équitable et impartiale, respectueuse des droits et libertés de chaque citoyen. Bref, une justice qui rassure les citoyens honnêtes en même temps qu’elle traque les délinquants, grands ou petits, riches ou pauvres.
Sur ce, je déclare ouverte la première session du Conseil Supérieur de la Magistrature au titre de l’année 2022.
Je vous remercie.
Source: PRN
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CEDEAO des peuples ou CEDEAO des Présidents ou Anciens Présidents ? De quel côté se trouve la CEDEAO ?
Et
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), organisation sous-régionale créée le 28 mai 1975 à Lagos, en République Fédérale du Nigeria pour servir les peuples des Etats membres ignorent souvent ces peuples et sert plutôt les intérêts des Présidents et anciens Présidents. Ce constat est corroboré par les multiples missions confiées aux anciens Présidents qui ont fait la preuve de leur limite dans leur pays. La plupart sinon la totalité des Chefs de mission de la CEDEAO sont des anciens Présidents qui viennent faire du tourisme dans les pays en crise politiques et sont incapables de résoudre ces crises, ce qui n’est pas étonnant car les peuples ne veulent plus la présence de ces anciens affameurs des peuples qui se croient indispensables or les cimetières sont pleins de personnes indispensables. En leur confiant des missions, la CEDEAO perpétue ces situations par le biais de ces missions, ils continuent à se remplir les poches comme ils l’ont fait souvent en se maintenant illégalement et par la répression à la tête des peuples qu’ils sont censés défendre les intérêts. C’est pourquoi les peuples de la CEDEAO doivent déclarer ces anciens Présidents persona non grata dans les pays de la CEDEAO.
Les multiples missions dans les pays en crise politique particulièrement lors des coups d’Etat militaires sont des remèdes après la mort. Ces coups d’Etat militaires sont souvent les sanctions des mauvaises gouvernances menées par les dirigeants politiques. Au lieu du médecin après la mort, la CEDEAO ferait mieux de conseiller la bonne gouvernance et la justice sociale dans l’intérêt des peuples tout au long des mandatures présidentielles et en dénonçant les détournements et les gaspillages des fonds publics. Ainsi, la CEDEAO deviendrait l’organisation au service des peuples et non des Politiciens médiocres qui n’ont cessé de gouverner les pays de la CEDEAO depuis sa création en 1975.
Les multiples crises politiques et socioéconomiques dans les pays membres de la CEDEAO en sont les preuves. Il est bon de dénoncer les multiples coups d’Etat qui ont lieu dans les pays de l’Afrique. Il est encore meilleur de prévenir les crises politiques et socioéconomiques persistant dans les pays de la CEDEAO. En persistant dans la gestion des crises politiques qu’elle mène actuellement dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO fait montre d’incompétence en la matière. Ce n’est pas la CEDEAO qui doit honorer les anciens Présidents mais les peuples des pays que ces anciens Présidents ont dirigé pendant des années et se sont souvent maintenus par la répression
et la corruption à la tête de ces peuples qui en ont assez d’eux. Il ne manque pas de cadres compétents et honnêtes en Afrique de l’Ouest pour mener à bien les missions de la CEDEAO et donner des conseils anti-crises aux cadres civils et militaires des pays de la sous-région ouest africaine. Les coups d’Etat militaires ne sont les seuls maux dont souffre l’Afrique. Il y a les manipulations des Constitutions pour se maintenir au pouvoir. Et ça, la CEDEAO n’en parle pas. A cela s’ajoute la main mise des politiciens invétérés et Chefs d’Etat sur la justice qui est pratiquée au détriment des pauvres et des sans soutiens ethniques et politiques.
Dr Tiécoro DIAKITE
Docteur en Economie du Développement (Paris I)
Diplômé Expertise Comptable (Paris)
Diplômé en Droit des Affaires (Paris I)
Ancien Ministre
Ancien Expert principal du BIT
Lauréat International AWARD 2008