Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, clôturées jeudi 20 février 2025 à Niamey, ont marqué un tournant décisif dans la réflexion sur l’avenir du pays. Après cinq jours de débats intenses, la commission N°2, dédiée à la Refondation politique et institutionnelle, a dévoilé des recommandations ambitieuses visant à corriger les erreurs du passé et à poser les bases d’un système politique plus juste, transparent et adapté aux réalités nigériennes.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, clôturées jeudi 20 février 2025 à Niamey après cinq jours de débats intenses, ont dévoilé des recommandations ambitieuses pour stabiliser le pays et renforcer la cohésion sociale. Focus sur les propositions clés de la sous-commission Paix, Sécurité, Réconciliation nationale et Cohésion sociale.

Après cinq jours de débats intenses, les Assises Nationales de la Refondation, qui se sont achevées ce jeudi 20 février 2025 à Niamey, ont été marquées par une participation massive et engagée, tant au niveau national qu’international. Selon les chiffres communiqués par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général de brigade Mohamed Toumba, 646 propositions ont été enregistrées au total, dont 273 émanant de la diaspora nigérienne, soit 42,26 % des contributions. Ces données illustrent l’implication remarquable des Nigériens de l’étranger dans ce processus historique visant à redéfinir l’avenir du pays.

Dans un discours prononcé ce jeudi 20 fevrier 2025 à l’occasion de la clôture des Assises Nationales, Son Excellence Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et Chef de l’État, a souligné l’importance de l’unité nationale, de la souveraineté et de l’effort collectif pour façonner l’avenir du Niger. Cet événement, qui a réuni les huits gouverneurs des régions, des délégués, leaders traditionnels et religieux et représentants de divers secteurs de la société, a abouti à l’élaboration d’un projet de Charte de la Transition, visant à refonder l’État et à relever les défis les plus pressants du pays.

Les Assises Nationales, ouvertes le 15 février dernier, ont atteint un moment décisif ce mercredi 19 février avec la restitution des travaux des commissions thématiques. Au cœur des débats : la durée de la transition qui guidera le Niger vers une nouvelle ère politique et institutionnelle. Parmi les propositions phares qui émergent, la durée de la transition suscite un vif intérêt, avec des recommandations variant entre 5 et 10 ans.

Lors d’un point de presse tenu cet après-midi, M. Nouhou Arizka, président de la sous-commission N°2 en charge de la "Refondation politique et institutionnelle", a dévoilé les avancées des travaux en cette troisième journée des Assises Nationales de la Refondation. Parmi les propositions phares, la sous-commission a plaidé pour une réforme ambitieuse visant à mettre fin aux privilèges judiciaires dont bénéficient le président de la République et les membres du gouvernement. Cette initiative s’inscrit dans l’objectif plus large de doter le Niger d’institutions fortes, équitables et efficaces, renforçant l’État de droit et répondant aux défis de gouvernance du pays.

Ce lundi 17 février 2025, la troisième journée des Assises Nationales de la Refondation a été marquée par des débats intenses et constructifs au sein de la sous-commission numéro 1, dédiée à la paix, la sécurité, la cohésion sociale et la réconciliation nationale. Présidée par M. Idi Ango Omar, cette commission a abordé des enjeux cruciaux pour l’avenir du pays, avec une attention particulière portée sur la justice, l’équité et la participation de tous les acteurs sociaux. Elle a clôturé cette journée en abordant un point crucial ajouté en urgence à l’ordre du jour : la charte de la transition. Les débats ont révélé une forte tendance en faveur d’une transition excédant trois ans, ainsi qu’une méfiance marquée à l’égard des hommes politiques, jugés responsables des crises passées. Ces orientations, si elles sont adoptées, pourraient redéfinir en profondeur le paysage politique et social du pays.

Lors de l’ouverture des Assises nationales au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi, hier samedi 15 février 2025, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, Gouverneur de la Région de Niamey, a livré un réquisitoire accablant contre 35 ans de gestion politique, qu’il qualifie de « démocratisation mal comprise ». Dans un discours percutant, il a pointé du doigt une classe politique accusée d’avoir plongé le Niger dans la corruption, l’inefficacité administrative et un délitement social profond, malgré les richesses naturelles et le potentiel de sa jeunesse.