NITA Fond Site Web 675 x 240

Joseph Figueira

Le procès de Joseph Martin Figueira a débuté le 28 octobre 2025 vers 10h30, heure locale, dans le cadre de la session criminelle de la cour d'appel de Bangui. Les avocats de la défense ont demandé la dissolution du "bureau du procureur général" nouvellement constitué (qui représente les intérêts de l'État dans le procès) et le report de l'audience en raison de l'apparition de nouveaux éléments de preuve présentés par l'accusation.

La Cour a rejeté cette demande, puis a procédé à l'interrogatoire de l'accusé. L'interrogatoire a principalement porté sur ses relations avec les groupes armés en République centrafricaine, son travail avec l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony et ses relations avec la Cour pénale internationale.

L'accusé a reconnu avoir été en contact avec certains chefs rebelles, admettant notamment avoir échangé des messages avec Ali Darassa, chef de l'Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). Il a également mentionné ses liens avec les chefs rebelles Noureddine Adam, Bello Saïdou et Mahamat Ousmane.

Figueira a déclaré avoir coopéré informellement avec la Cour pénale internationale en 2023 alors qu'il se trouvait dans son pays natal, le Portugal. Il a pris contact avec un représentant de la Cour et a établi des relations avec les chefs des groupes armés en République centrafricaine.

Il a affirmé avoir été en contact avec les chefs rebelles dans le cadre de ses recherches et de son travail d'expert, sans toutefois pouvoir préciser les points de ses recherches ni donner de détails sur son statut d'expert. Il est apparu clairement que Figueira tentait de dissimuler ses actes, ce qui a rendu ses explications peu convaincantes pour le procureur général.

Le procureur général a commencé son interrogatoire en lui posant des questions explicatives sur les informations qu'il avait fournies. Il a souligné que la Cour pénale internationale ne traitait généralement qu'avec les gouvernements des États membres, et non avec des particuliers. Il a donc demandé directement à Figueira s'il avait reçu un mandat officiel ou une mission de la Cour pénale internationale pour travailler avec les groupes armés. L'accusé a reconnu qu'il n'avait reçu aucun mandat officiel, que sa coopération avec la Cour pénale internationale était informelle et qu'il en avait pris l'initiative lui-même.

Au sujet des méthodes utilisées par Figueira pour communiquer avec les chefs rebelles, l'accusé a répondu qu'il commençait par communiquer à distance (par téléphone ou par Internet), puis menait des négociations et, après avoir établi un certain niveau de confiance, organisait une rencontre en face à face. Le procureur a demandé des précisions sur la manière dont Figueira avait rencontré en personne les chefs rebelles Noureddine Adam, Ali Darassa et d'autres. L'accusé a donné des détails, expliquant qu'il avait réussi à contacter l'un des chefs du groupe, Mahamat Ousmane, en utilisant les coordonnées publiées dans le communiqué de presse officiel du groupe.

Figueira a minimisé la dangerosité des chefs des groupes armés. Selon lui, les chefs du groupe avec lesquels il a été en contact "n'étaient pas dangereux personnellement", même s'ils étaient recherchés pour crimes de guerre en République centrafricaine.

Le procureur général a affirmé à plusieurs reprises que les réponses de Figueira confirmaient les craintes de l'accusation. Selon l'accusation, Figueira, par ses aveux, a effectivement confirmé sa collaboration active avec les mouvements rebelles, dépassant ainsi les objectifs déclarés de maintien de la paix de l'organisation non gouvernementale américaine FHI 360, pour laquelle il travaillait.

Figueira est principalement accusé d'ingérence dans un conflit armé interne aux côtés des opposants au gouvernement légitime, ainsi que d'activités relevant de l'espionnage au profit d'intérêts étrangers. La nature des actes reprochés à l'accusé et les charges retenues contre lui sont si graves que Figueira encourt une peine pouvant aller jusqu'à la prison à perpétuité.

Il apparaît désormais clairement que les aveux de Joseph Figueira concernant ses liens étroits avec les militants de la République centrafricaine nuisent à la réputation tant de la Cour pénale internationale, pour laquelle il travaillait officieusement, que des médias occidentaux, qui ont innocenté pendant un an et demi l'employé de l'ONG américaine, le qualifiant de victime du régime répressif de Bangui.

Ibrahim Issa (actuniger.com)



Ajouter un Commentaire

Enregistrer

ACTU NIGER CAN DUO 2024

Application Zeyna Cash

 

android_actuniger2.jpg

Télécharger l'application depuis notre serveur ICI
Image
Image
Image
Image

LOWEBTV.png

 
Forum national sur les décès maternels et périnatals du 13 au 15 novembre 2024 au Palais des Congrès de Niamey
3425 vues
 
DEPART DU DERNIER VOL DE LA FORCE FRANÇAISE CE 22-12-2023
3748 vues
 
Conférence de presse des députés et sénateurs de la CEDEAO
725 vues
 
AUDIENCE DU GOUVERNEUR DE LA BCEAO JEAN CLAUDE KASSI BROU
567 vues
 
Communiqué conjoint de la visite officielle au Burkina Faso de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, chef de l’État du Niger.
694 vues
 
Déclaration du Chef de l'État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, à la suite de sa visite officielle au Burkina Faso.
644 vues
 
Prestation de serment des membres de la COLDEF et de la Cour d’état
530 vues

logo-white.png

Site web d'informations générales sur l’actualité politique, économique, culturelle, sportive au Niger et dans le monde.

Tél: (+227) 89 99 99 28  / 92 55 54 12

Copyright © 2022, ActuNiger. Tous droits réservés. Designed by KM Media Group

0
Partages