Guinée Bissau: échec de la tentative de coup d'état, le Président Embalo assure qu'il va bien

Le président bissau-guinéen a été la cible, aujourd'hui dans l'après midi, d'une tentative de coup d'état par des hommes armés qui ont pris d'assaut le palais du gouvernement où se tenait une réunion du gouvernement. Après quelques heures de confusion, l'ancien général est réapparu au palais présidentiel où il a annoncé qu'il va bien et a confirmé des morts lors de l'opération.

Il s'est ensuite adressé à la nation dans un message diffusé en direct sur les médias officielles.

C'est d'abord par des post sur les réseaux sociaux que le président Embalo a redonné signe de vie, après avoir été hors des radars pendant une bonne partie de l'après-midi. « Je vais bien Alhamdoulillah », a par exemple tweeté le chef de l'Etat bissau-guinéen après avoir assuré que « la situation est sous contrôle gouvernemental ».

L'ancien Premier ministre de 2016 à 2018 a dénoncé «une atteinte à la démocratie » expliquant qu'il s'agit  « d'un acte préparé et organisé » et qui pourrait être en lien  avec du trafic de drogue, a aussi annoncé que plusieurs personnes ont été gravement blessés  et des morts ont été enregistrés alors que d'autres ont été interpelées.

Situation normale à Bissau

Après une demi-journée agitée et pleine d'incertitude à Bissau, la capitale, la situation est progressivement revenue à la normale en début de soirée, après l'échec de la tentative de renversement du régime. Dans l'après-midi de ce mardi 1er février, en effet, des hommes armés ont fait irruption dans la zone où des tirs assez nourris ont semé la panique à Bissau, la capitale du pays. Des échanges de tirs entre les assaillants et les agents de sécurité du chef de l'Etat ont duré plus d'une heure et les premiers sont parvenus même à s'infiltrer dans le bâtiment où le Président Umaro Sissoco Embalo tenait un Conseil des ministres extraordinaire en présence du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et des membres du gouvernement.

Selon plusieurs sources sécuritaires comme celles citées par l'agence de presse portugaise Lusa, le Président et son Premier ministre avaient déjà été exfiltrés de l'enceinte du Palais avant l'arrivée des putschistes.

Dans un communiqué, la Cédéao a aussitôt condamné "une tentative de coup d'état". Elle a été par la suite suivie par le secrétaire général de l'ONU ainsi que celui de l'Union africaine (UA) et Josep Borrell, le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, qui ont tous appelé les militaires à regagner leurs casernes.