Konni : un trafiquant arrêté avec 11,34 kg de cannabis venus du Togo et destinés au Nord du Niger

Une opération minutieusement préparée a permis, le 22 novembre 2025, de mettre la main sur une importante cargaison de drogue destinée à alimenter plusieurs marchés nigériens. Alertée par un renseignement faisant état d’un réseau actif sur l’axe Togo–Bénin–Niger, l’antenne départementale de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) de Konni a intercepté un suspect au poste de contrôle de Cerassa.
L’homme, de nationalité nigérienne, transportait 20 boules de cannabis de type amnésia, soit 11,34 kg, soigneusement dissimulées dans ses effets personnels. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’était ravitaillé à Tchitaoua, au Togo, avant de prendre la route du Nord pour approvisionner plusieurs acheteurs, notamment à Agadez et sur le site aurifère de Chirfa où il travaillait comme manœuvre.
Les policiers expliquent que le réseau avait mis en place un stratagème bien rodé pour contourner la vigilance des forces de sécurité. À l’approche de Cerassa, barrière réputée pour ses contrôles rigoureux, le trafiquant descendait discrètement du bus avec ses bagages, montait sur un taxi-moto — les fameux kabou-kabou — puis rejoignait le véhicule plus loin, à Tsernaoua. Une technique destinée à éviter la fouille systématique des passagers, mais qui n’aura pas résisté au travail de renseignement et à la surveillance menée par les agents de l’OCRTIS.
« Notre objectif est clair : couper les routes aux trafiquants et protéger la jeunesse », rappelle la Direction départementale de la Police nationale de Konni, qui appelle la population à une collaboration accrue. Les autorités soulignent que l’implication des citoyens demeure un maillon essentiel dans la lutte contre un commerce illicite qui fragilise la cohésion sociale.
Le message des forces de l’ordre est sans ambiguïté : « S’abstenir de dénoncer un délinquant, c’est créer les conditions de sa propre insécurité. »



