L'Autorité de régulation des télécommunications et de la poste du Niger (ARTP, publique) a infligé plus de 3,5 milliards de francs CFA (5,3 millions d'euros) d'amendes aux quatre compagnies de télécoms actives dans le pays pour ne pas avoir "amélioré" la couverture et la qualité de leurs services.
La patronne de l'ARTP, Béty Aichatou, a égrené à la télévision publique les "griefs" retenus depuis 2016 contre les quatre compagnies, dont une nationale et trois étrangères, et les montants des amendes.
Airtel-Niger, une filiale de l'indien Bharti, a été condamnée à la plus lourde amende, soit 1,576 milliard de francs CFA (1,5% du chiffre d'affaires), pour n'avoir pas "réduit les coupures" des communications "en dessous de 2%" et pour défaut "d'améliorer la qualité vocale" dans la quasi-totalité des grandes villes du pays dont Niamey, Agadez (nord), Zinder et Maradi, la capitale économique.
La française Orange-Niger doit verser 925,474 millions de francs CFA (1,6% de son chiffre d'affaires) pour n'avoir pas "augmenté la couverture" de son réseau "à l'intérieur des bâtiments" afin d'"atteindre 70%" dans la ville de Birnin'Konni (centre-sud).
La compagnie nigérienne Sahel-Com est condamnée à verser 620,505 millions de francs CFA (2,8% du chiffre d'affaires) pour n'avoir pas porté "à 70%" la couverture de son réseau "à l'intérieur des bâtiments" dans plusieurs villes, dont Niamey, Maradi, Tahoua et Zinder.
Moov-Niger (filiale d'Atlantic Telecom) doit payer 423,463 millions de francs CFA (1,6% du chiffre d'affaires) pour n'avoir pas porté "à 70%" la couverture de son réseau "à l'intérieur des bâtiments" à Niamey et à Birnin'Konni.
Les quatre compagnies offrent également l'internet, dont la qualité est souvent décriée par les ONG locales.
En 2016, le Niger comptait 7.700.000 abonnés aux services de téléphonie mobile pour une population de 19 millions d'habitants. Le taux de pénétration de l'internet est de 19%, selon l'ARTP.
Commentaires
Le territoire du Niger doit ressembler à une chambre intime où il n'est pas permis à n'importe qui de mettre pied quand il veut, où il veut et comme il veut pour des raisons de souveraineté, sécurité et économique. Les Licences d'exploitation doivent être autorisé au 1er point d'atterrissage indiqué par l'opérateur. Et, comme la Nigelec transportant l'électricité jusqu'au compteur, la nationale Niger-Télécoms, à travers ses installations, emmènera contre frais de transports du signal de tout opérateur étranger jusque-là où il le désire. Hélas! Un groupuscule d'individus trouvant leur compte dans l'arnaque au détriment de l’État et autres abonnés, tiennent le pays en otage avec autant d'argent en l'air.