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Dix-huit migrants africains sont morts en Algérie dans un incendie d’origine accidentelle dans leur centre d’accueil, un fait rare dans ce pays qui attire nombre de subsahariens depuis que la Libye voisine a plongé dans le chaos.

Zeyna commission0

«L’incendie s’est déclaré à 03h00 (02H00 GMT), tuant 18 personnes et blessant 43 autres à Ouargla (800 km au sud d’Alger)», a déclaré à l’AFP le colonel Farouk Achour de la Protection civile, joint au téléphone.

Selon l’agence APS, deux enfants et trois femmes font partie des personnes décédées, dont la nationalité était encore inconnue mardi après-midi.

Une autre source à la Protection civile a fait état de 50 blessés.

«C’est un court-circuit qui a provoqué l’explosion d’un (système de) chauffage et l’incendie», a expliqué à l’AFP Saïda Benhabiles, présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA).

Le centre d’accueil a été ouvert en l’an dernier pour abriter les migrants arrivées par milliers ces dernières années, principalement du Mali et du Niger, pays avec lesquels l’Algérie partage une longue frontière.

Plus de 650 personnes se trouvaient dans ce centre, un immense hangar équipé et à charpente métallique, mis à leur disposition par les autorités locales et aménagé par ces migrants, a expliqué le colonel Achour.

«Au lieu de les (les migrants) laisser dehors, nous mettons à leur disposition un centre ouvert. Nous n’enfermons pas les gens comme cela se fait ailleurs», a souligné la présidente du CRA.

«Nous respectons la culture de ces personnes qui se déplacent tout le temps» ajoute-t-elle. «Un jour ils sont 2000, le lendemain 200».

Une enquête judiciaire a été ouverte par la police et une autre par la préfecture de Ouargla, ville située dans une zone riche en hydrocarbures.

Les ministres de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, et de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, se sont rendus sur place sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika , d’après un communiqué du ministère de l’Intérieur cité par l’agence APS.

Une cellule de crise a par ailleurs été mise en place au ministère des Affaires étrangères. Elle «coordonne son action avec l’ensemble des institutions nationales concernées pour suivre l’évolution de la situation et l’identification des victimes», selon un communiqué du ministère qui a présenté ses condoléances aux familles des victimes.

- Augmentation des comportements racistes -

Les migrants subsahariens, qui s’installaient dans la grande ville saharienne de Tamanrasset, proche du Mali et du Niger, ou traversaient l’Algérie pour tenter de rallier l’Europe, sont désormais nombreux à s’établir dans les métropoles du nord.

Les femmes mendiant avec leurs enfants sont devenues une image familière dans les rues de ces villes.

L’Algérie a supplanté la Libye, où l’insécurité est permanente, comme destination privilégiée des migrants subsahariens.

Cet afflux a donné lieu à une augmentation des comportements racistes, y compris dans des articles de presse, dénoncés par des ONG.

Les médias ont par ailleurs fait état de nombreux viols de réfugiées. Le dernier cas révélé par des ONG à Oran (ouest) est celui d’une ressortissante camerounaise violée en septembre par huit hommes.

Elle s’était d’abord vue refuser le droit de porter plainte au motif qu’elle se trouvait en séjour irrégulier en Algérie mais des associations et des citoyens se sont mobilisés pour que cette femme, présentée comme une catholique de 33 ans du nom de Marie Simonne, puisse le faire.

«L’instruction est en cours», a indiqué Fatma Boufenik, une universitaire membre du collectif Solidarité avec les subsahariens et réfugiés à Oran. Selon elle, deux des agresseurs présumés ont été interpellés.

Cette militante regrette aussi que le visage de Marie Simonne ait été montré dans une vidéo, diffusée par une chaîne locale et reprise sur le web.

«Depuis, elle est harcelée dans son quartier, on veut l’affaiblir pour faire douter de son témoignage», a affirmé Mme Boufenik.

L’afflux de migrants a notamment conduit le gouvernement algérien à conclure un accord avec Niamey pour le retour de ressortissants nigériens. Depuis l’année dernière, 4.000 d’entre eux ont été ainsi rapatriés, a précisé Mme Benhabiles.

En décembre 2014, neuf immigrés nigériens en voie de reconduite à la frontière ont été tués dans un accident de la route près de Ghardaïa, à 200 km à l’ouest d’Ouargla.

AFP



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