Six mois de prison avec sursis pour Abdourahmane Insar de la société civile d’Agadez

Six (6) mois de prison avec sursis, c’est la peine que vient d’écoper l’acteur de la société civile d’Agadez, Abdourahmane Insar. Le verdict du Tribunal d’Agadez est tombé ce jeudi 8 juin et l’activiste peut donc sortir de la prison après avoir passé près d’un mois en détention.

Arrêté le 14 mai vers 2h du matin par la police, il a été poursuivi pour incitation à la violence et a été depuis détenu en prison dans cette ville situé dans le nord du pays.

Militant d’un parti d’opposition et membre du Cadre d’action pour la démocratie et les droits de l’homme (CADDRH) et du Mouvement pour une révolution démocratique (MRD), il surtout connu pour son activisme sur les réseaux sociaux notamment Facebook où ses multiples  « posts » et commentaires très critiques à l’égard du régime l’ont mis dans le collimateur des autorités. Dernièrement, c’est sur l’affaire des « 200 milliards virés à Dubai » qu’il s’est montré particulièrement virulent.

Son interpellation fait d’ailleurs suite à un de ses « posts » publiés le 11 mai au lendemain de l’interdiction d’une marche de la société civile à Niamey. « S’il faut attendre leur autorisation, je pense que nous avons alors le devoir de renoncer au droit de marche que nous confère notre Constitution et allons droit à l’acceptation de cette pire dictature. On veut des omelettes ? Alors cassons les œufs, sortons tout simplement » avait-il notamment publié sur son mur.

Le CADDRH a dénoncé « arrestation illégale et une détention illégale » et après la publication du verdict, elle a regretté ce qu’elle considère comme une tentative du pouvoir de museler les voix discordantes notamment les acteurs de la société civile.

Actuniger.com