Déclaration du MOJEN sur la situation politique, socioéconomique et sécuritaire du pays du 02 Mars 2019
Déclaration du Mouvement des Jeunes pour l'Emergence du Niger (MOJEN) :
Réuni ce jour pour analyser et se prononcer sur la situation socio-économique et politique de notre pays et après une analyse approfondie de sans complaisance de la situation, le Mojen fait la déclaration suivante :
DE LA SITUATION SÉCURITAIRE
Le Mojen, à l'entame de cette déclaration, rend une fois encore et comme à l'accoutumée, un vibrant hommage aux éléments des forces de défense et de sécurité qui veillent, nuit et jour, avec courage, abnégation et patriotisme sur la sécurité de l'ensemble des nigériennes et nigériens repartis dans notre vaste et immense pays.
Le Mojen les félicite et les encourage dans la lutte dans répit et sans merci contre les ténébreux éléments de la secte Boko Haram et autres terroristes de tout acabit qui écument certaines zones de notre chers pays le Niger.
Le Mojen présente ses condoléances les plus attristées aux familles des éléments des FDS et les civils qui ont perdu la suite aux attaques perpétrées par des hommes sans foi ni loi qui n'obéissent en vérité qu'à leur instinct animal.
Le Mojen prie Dieu le tout puissant, le miséricordieux pour qu'il accepte les FDS et civils disparus dans son paradis éternel. Amine
Les pensées particulières du Mojen vont également à l'endroit des femmes enlevées à N'galewa dont on reste jusqu'à ce jour hélas sans nouvelle.
Du reste, autant le Mojen encourage les FDS positionnées sur les quatre coins du pays pour assurer la sécurité des citoyens et combattre tout imposteur venu de l'extérieur. Autant le Mojen condamne fermement le passage à tabac en public et t en pleine journée, à Niamey, de l'étudiant Hassane Tinnou Rabiou le lundi 25 février 2019 par un élément de la garde présidentielle et de ses compagnons de la garde nationale alors que se tenait un sommet de chefs d'état et de gouvernement des pays du Sahel sur le climat.
C'est en ce moment qu'un climat de terreur s'est abattu sur le jeune étudiant.
L'effroi et la stupéfaction qui ont envahi tous ceux qui ont suivi cette scène punitive et violente qui ne justifie digne d'un film d'action sortit de l'industrie du cinéma du pays de l'oncle Sam ont été grands ! Tant la violence et l'acte est indicible et inexplicable.
Le passage à tabac de ce jeune étudiant est un acte regrettable car constituant un traitement inhumain et dégradant condamné par tous les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits humains.
En effet, l'article 5 de la déclaration universelle des droits de l'homme stipule clairement que << nul ne sera soumis à la torture, ni a des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants >>.
Toujours sur le plan sécuritaire et pour rester conforme et logique à sa ligne directrice, le Mojen exige une fois encore et une fois de plus le départ dans un bref délai de toutes les bases militaires occidentales essaimées un peu partout dans notre pays pour les motifs inavoués et bassement intéressés.
C'est justement dans ce sillage que le Mojen exige également et avec véhément le départ du groupe français du nucléaire ORANO qui continue sans vergogne à soustraire l'Uranium de notre sous-sol sans une contrepartie satisfaisante au grand dam de la vaillante population d'Arlit et de ses environs et du peuple nigérien en général.
DE LA SITUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE
LE Mojen constate la paupérisation grandissante et la baisse du pouvoir d'achat des nigériens et nigériennes les confrontant du coup à une vie difficile sinon une lutte quotidienne pour survivre.
Aucune mesure d'atténuation n'est prise, aucune alternative pour soulager les populations vautrées dans la pauvreté ambiante n'est proposée les laissant ainsi à la vindicte froide et aveugle de la cherté de la vie.
Le Mojen exige une baisse rapide des prix des hydrocarbures principalement les prix du litre de l'essence et du gas-oil à la pompe et une régulation sinon une péréquation des prix des produits de première nécessité afin de soulager nos concitoyens.
Le Mojen trouve injuste, incompréhensible et injustifiée la désastreuse gestion de l'approvisionnement en gaz domestique dans un pays producteur de pétrole comme le Niger !
Cette situation à elle seule prouve à suffisance que les richesses naturelles du Niger ne profitent pas aux nigériens, mais à un groupuscule d'individus tapis dans toutes les sphères politico-mercantiliste dont le seul but est de faire des affaires !
Fidèles à ses principes, le Mojen s'est penché sur le débat qui tourne autour du FrancCFA, cette monnaie qui n'est pas en vérité la nôtre parce que loin de nos aspirations et intérêts.
C'est sans ambages et sans condition aucune que le Mojen s'engage auprès de toutes les forces nationales et internationales qui mènent une lutte sans merci contre le FrancCFA et subséquemment contre toutes les reliques anachroniques de la colonisation.
Il est temps que nous nous débarrassions de cette monnaie à nous imposer par la métropole afin de perpétuer sa domination.
Une domination qui est du reste rampante à travers tristement célèbre Françafrique.
DE LA SITUATION POLITIQUE
Le MOJEN observe et constate le jeu trouble et malsain de tous les partis politiques réunis au sein du CNDP :
Un jeu fait d’intrigues et de croc-en jambes guidés uniquement par des intérêts personnels et égoïstes.
Un jeu qui se joue autour d’un code électoral contesté, modelé et taillé sur mesure et une CENI non-consensuelle qui continue contre toute attente à mener ses activités sans la participation d’une frange non négligeable des partis politiques parce qu’essentielle dans une démocratie: l’Opposition politique.
La posture des partis politiques de la majorité et de la CENI de foncer tête baissée n’est pas de nature à créer un climat de sérénité et des élections libres, inclusives et transparentes dans notre pays.
Et enfin Le MOJEN lance un appel à l’endroit de l’ensemble des Nigériens de l’intérieur comme de la diaspora de se tenir prêt et répondre au mot d’ordre que lancera très prochainement le MOJEN pour barrer la route aux fossoyeurs de la démocratie dans notre pays.
Fait à Niamey, le 02 Mars 2019
je vous remercie
Le Président du BEN/MOJEN
SIRADJI ISSA MAHAMADOU
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