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Un pompier tente de circonscrire les flammes a Mati

La vague de chaleur à laquelle le pays fait face a engendré plusieurs incendies dans différentes localités de la région d'Athènes, les plus meurtriers depuis le terrible épisode de 2007. Plus de 200 personnes ont également été blessées et le bilan menace toujours de s'alourdir.

 

Zeyna commission0

La Grèce replonge dans le cauchemar du feu: les violents incendies qui ont ravagé lundi les alentours d'Athènes ont fait au moins 74 morts, dont des enfants, selon un bilan encore provisoire diffusé par un conseiller municipal de Rafina, chef-lieu de la zone balnéaire ravagée par les feux. Au moins 200 blessés, dont plusieurs graves, étaient également recensés dans le précédent bilan donné par le gouvernement.

À l'aube mardi, les feux en Attique n'étaient toujours pas maîtrisés, selon les pompiers, et d'autres ont éclaté dans la nuit dans d'autres parties du pays.

Un canadair survole la ville carbonisee de Mati

La plupart des victimes piégées à Mati

La plupart des victimes ont été piégées dans les environs de la localité balnéaire de Mati, à 40 km au nord-est d'Athènes, «à leur domicile ou dans leurs voitures», a indiqué le porte-parole du gouvernement grec.

La ville est une station balnéaire prisée des touristes, en particulier des retraités et des enfants en colonies de vacances. Un peu plus tard, les autorités portuaires ont indiqué avoir retrouvé dans la mer quatre corps, ceux de trois femmes et un enfant, qui s'y étaient apparemment réfugiés pour échapper aux flammes. En tout, 696 personnes qui avaient fui vers les plages ont pu être secourues.

«Nous risquons de découvrir de nouvelles victimes», s'est inquiété un responsable des pompiers, qui recevaient de nombreux appels signalant des personnes introuvables.

Par la suite, un responsable de la Croix-Rouge a en effet annoncé qu'un groupe de 26 personnes avait été découvert mardi matin dans la cour d'une villa de Mati. Parmi eux figuraient des enfants. Enlacées et carbonisées, selon un photographe de l'AFP sur place, les victimes semblent n'avoir pas réussi à gagner la mer toute proche pour se mettre à l'abri.

Le feu s'est calmé dans cette zone, ont indiqué les pompiers à l'AFP, mais un front progressait toujours à Kineta, à une cinquantaine de km à l'ouest de la capitale.

L'une des plus jeunes victimes serait un nouveau-né de six mois, décédé après avoir inhalé des fumées d'incendie, rapporte Reuters.

Des milliers d'habitants appelés à évacuer

Des habitants observent depuis Rafina un incendie

Le pays est coutumier des incendies estivaux. Le bilan excède désormais celui des incendies qui avaient ravagé le sud de la péninsule du Péloponnèse en août 2007 et qui avaient tué environ 70 personnes. À l'époque, les victimes avaient été piégées dans des zones montagneuses et reculées. 250.000 hectares de forêts, maquis et cultures étaient partis en fumée.

«Enfer de Dante», titrait mardi le journal Ta Nea (opposition centriste), «L'Attique en cendres», résumait le quotidien de centre-gauche Ethnos.

Les autorités ont appelé lundi des milliers d'habitants de la région côtière à abandonner leurs maisons pour échapper au gigantesque brasier qui a entraîné la fermeture de l'autoroute la plus fréquentée du pays, de liaisons ferroviaires et perturbé le trafic aérien à l'aéroport d'Athènes en raison de la mauvaise visibilité.

Neuf patrouilleurs côtiers, deux bâtiments militaires et des dizaines de bateaux privés assistés d'hélicoptères de l'armée étaient mobilisés pour évacuer vers le port de Rafina, proche de Mati, les résidents et touristes ayant fui les flammes sur les plages et en mer, a précisé un responsable des pompiers.

Les rescapés étaient transférés vers des hôtels et des camps militaires, tandis que de nombreux proches inquiets affluaient à Rafina.

Quartiers dévastés

Mardi matin, les habitants évacués revenaient constater les dégâts, raconte l'AFP. Certains étaient encore à la recherche de proches disparus: une femme cherchait sa fille, une autre son mari et son fils, faisant craindre un bilan plus lourd encore.

Sur la rue principale, tout était noir, en particulier les grands pins qui entourent les maisons ; la mer, grise ; l'odeur de brûlé, omniprésente. Les canadairs traversent le ciel par intermittence tandis qu'une mare de voitures calcinées jonche la chaussée.

 Forte mobilisation de l'UE

La Grèce a activé le mécanisme européen de protection civile pour obtenir de l'aide de ses partenaires. L'Union européenne mobilise ainsi depuis lundi d'importants moyens pour combattre ces incendies ainsi que ceux qui touchent le nord de l'Europe. Une soixantaine de pompiers et leurs équipements sont partis mardi de Chypre pour la Grèce. L'Espagne va envoyer deux appareils Canadair, ont indiqué mardi les services du commissaire Chrístos Stylianídes, responsable de l'aide humanitaire et de la gestion des crises. Plusieurs autres pays de l'UE ont proposé des moyens, ont-ils précisé.

Le porte-parole du gouvernement a aussi mentionné qu'il y avait eu «15 départs de feu simultanés sur trois fronts différents en Attique», ce qui a conduit la Grèce à demander des drones aux États-Unis, «pour observer et détecter toute activité suspecte».

Au vu de la situation, la présidence de la République a annulé la réception annuelle prévue mardi pour commémorer le rétablissement de la démocratie en Grèce en juillet 1974. Le premier ministre Alexis Tsipras est rentré précipitamment d'un déplacement en Bosnie pour suivre les opérations.

Vague de chaleur et vents forts

Selon le chef de l'État, «plus de 600 pompiers» étaient sur les trois fronts des incendies, attisés par des vents soufflant jusqu'à plus de 100 km/h, notamment à Mati et près de Kineta, à l'ouest de l'Attique. Il a enjoint les personnes des zones à risque à «se rappeler que le bien le plus précieux est la vie» et à ne pas tenter de protéger leurs biens envers et contre tout.

Les incendies ont pris alors qu'une vague de chaleur s'abattait sur le pays, avec des températures grimpant jusqu'à 40 degrés Celsius. Selon les services météo, les conditions doivent rester difficiles mardi, quoique les températures en Attique soient prévues en baisse, avec des averses.

La sécheresse et la chaleur affectent toute l'Europe du Nord depuis plusieurs semaines. En Finlance, en Norvège et en Suède, la chaleur a embrasé des forêts et tourbières. Pas moins de 25.000 hectares sont déjà partis en fumée ou continuent de se consumer, soit deux fois la superficie de la ville de Paris.

 

Le Figaro

 



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