Lettre ouverte à M. Olivier Wantz directeur général adjoint en charge du business group mines, membre du directoire du groupe Areva
A l’attention de:
J'ai pensé que la vie et les évènements s'étalent sur une trajectoire dans le temps et dans l’espace. C’est au nom de ce principe que je tente de classer les faits les plus importants selon moi et qui ont marqué la vie des sociétés et des Etats et continents au cours de l'année passée 2013. Mais, cela ne représente qu'un jugement relatif.
Mon cher Marou Amadou,Le destin a voulu que nos voies se croisent à un moment donné de la vie, et nous n’avons pas hésité de tirer grand avantage de ce rapprochement pour discuter des problèmes inhérents au Niger, au Cameroun et à l’Afrique. C’est pour attirer ton attention sur un certain nombre de faits, toi, ancien compagnon, que je t’écris.Certains de mes camarades du syndicat estudiantin camerounais d’alors et moi vivant au Togo n’oublions pas les fois que nous nous retrouvions, à vos résidences ou au Bar Kouassa Kouassa, pour nourrir des réflexions sur des questions diverses ou pour célébrer avec d’autres nationalités le 06 mai, la Journée de l’Etudiant Martyr camerounais.
Hier je dénonçais vigoureusement l’attitude du gouvernement sur les allégeances faites à AREVA.
Je suis intervenu à deux reprises dans les médias nigériens sur les dysfonctionnements du secteur minier et sur la corruption orchestrée par un groupuscule de hauts fonctionnaires.
L'année 2013 aura été très difficile au Niger, elle a été notamment marquée par les douloureux attentats d'Arlit, d'Agadez et de Niamey. Les nigériens y ont vécu la plus longue période de délestage électrique de leur histoire. Ajouté à cela une campagne agricole déficitaire.
Mais tout n'est pas noir dieu merci, les nigériens ont fièrement participé aux opérations militaires au Mali, des infrastructures ont été inaugurées au pays, des avènements de portée planétaire s'y sont déroulés.
De tout temps au Niger, nous n’avons connu que des dirigeants dont la vision politique reste à désirer. Si le comportement des dirigeants des régimes d’exception peut se comprendre compte tenu de leur nature, il est inadmissible de constater que la tendance ne s’inverse pas aujourd’hui. Le Niger a un système politique hyper centralisé au niveau de la capitale, système hérité sans doute de la France.
Par une loi n°2008-36 du 10 juillet 2008, il a été institué au Niger un Médiateur de la République. Celle-ci a été suspendue après le coup d’Etat militaire du 18 février 2010 avant d’être consacrée par la Constitution du 25 novembre 2010 actuellement en vigueur au Niger. Conformément à ce texte, la loi n°2011-18 du 08 Août 2011 a institué de nouveau la fonction du médiateur de la République.
Par rapport aux négociations en cours, le Niger doit évaluer son patrimoine minier, et il faut le faire de façon systématique et scientifique.
Ceci dit, par exemple, si nous prenons le cas d'Umoraren, nous avons l'estimation d'une production moyenne annuelle de 5 000 tonnes sur 35 ans, cela fait 175 000 tonnes de réserves.
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