Où est notre Mont Gréboum ?

Le vendredi 15 juillet 2016, Monsieur Issoufou Mahamadou a assisté au 27ième sommet de l’Union Africaine à Kigali, accompagné par la toute première dame et la délégation ministérielle. Ce qui a attiré, à tout le moins, notre attention demeure l’avion affrété pour le transport des conférenciers nigériens.

Selon certaines sources et les photos de l’avion (sur certains médias), il ne s’agit pas de pas notre Mont Gréboum, et nous sommes en droit de nous poser certaines questions : Où se trouve actuellement notre Mont Gréboum ? Et pourquoi la délégation nigérienne ne l’a pas utilisé pour son transport ?

Etant donné que nous ne disposons pas d’information permettant de répondre à ces interrogations, plusieurs hypothèses peuvent être retenues :

• La délégation nigérienne dépasserait la capacité de transport du Mont Gréboum (24 personnes), auquel cas le gouvernement a été obligé de louer un autre avion pour absorber tous les conférenciers nigériens. Cela constitue sans doute des charges financières crescendo pour le budget du Niger.
• Le Mont Gréboum est hors d’état de voler, cela peut arriver car on ne prévoit pas les pannes -- ou peut être l’avion est parti en révision. Dans ce dernier cas, vu que le calendrier des sommets internationaux est connu plusieurs mois au préalable, le Niger aurait pu planifier la maintenance de son aéronef afin de ne pas louer un avion qui lui couterait davantage cher, et surtout qui serait une atrophie pour nos ressources financières.
•  Le Mont Gréboum aurait été saisi par un créancier. Ayant des dizaines de milliards de dette qui sont venues à terme, l’Etat du Niger est donc obligé de s’en acquitter, faute de quoi les créanciers peuvent saisir les juridictions ou les agences compétentes pour saisir tout actif lui appartenant. Notre Mont Bagazam avait connu ou connaît ces mésaventures, respectivement, dans le cadre de la dette de Taiwan, et des problèmes juridico-financiers de la société occidentale chargée de sa maintenance.La délégation nigérienne aurait-elle éviter de prendre le Mont Gréboum pour son transport par peur que les préteurs du Niger ne fassent valoir leurs titres de créance pour saisir l’avion -- ce qui peut être une occasion pour l’opposition et certains groupes de pression de jeter le discrédit sur le gouvernement.

Sans doute la réponse aux interrogations ci-dessus se trouve dans ces hypothèses. Dans tous les cas, nous souhaiterons que le Service de Communication de la Présidence infirme ou confirme ces hypothèses, et mieux apporte des éclaircissements sur certains points dont nous avons oublié de souligner dans nos postulats.

Sani Chekaraou