Zinder: gigantesque marche de Soutien au CNSP
La ville de Zinder a vibré ce matin lundi 31 juillet 2023 au rythme d'une gigantesque marche de Soutien au CNSP à l'appel du Mouvement M62 et des structures sœurs.
La ville de Zinder a vibré ce matin lundi 31 juillet 2023 au rythme d'une gigantesque marche de Soutien au CNSP à l'appel du Mouvement M62 et des structures sœurs.
A la veille d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cédéao, qui se tient ce dimanche 30 juillet 2023 à Abuja, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine, a donné un ultimatum de quinze (15) jours aux putschistes du CNSP pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. A Abuja, des sanctions devront en principe suivre et selon plusieurs sources, des décisions pour une éventuelle intervention militaire ne sont pas à écartées. La junte militaire qui a pris le pouvoir à Niamey a déjà averti la Cédéao qu’elle est prête à se défendre faire face à toutes les éventualités pour défendre « la patrie ».
Il s'agit d'une bande composée de cinq (05) malfrats dont deux (2) sont auteurs de l'assassinat d'un jeune élève de 22 ans, le 22 juillet 2023, vers 22h, au quartier Banikoubey, dont ils se sont emparés du téléphone portable. Leur mode opératoire consiste à circuler à deux, au guidon d'une moto Kassea (sur laquelle est dissimulée un couteau très aiguisé) dans les quartiers Bobiel, Francophonie, Koira-Kano, Bani-Koubaye et sur le 100 mètres à la recherche de victimes, qui, une fois repérées, sont agressées et dépossédées de leurs biens. Ces malfrats n'hésitaient pas à faire usage de leur couteau face à la moindre résistance des victimes.
Dans le message à la nation qu’il a adressé ce vendredi suite à sa désignation comme Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Tchiani Abdourahamane, a expliqué les raisons qui ont poussé les Forces de défense et de sécurité (FDS) à intervenir de nouveau sur la scène politique en mettant fin au régime de la Renaissance dirigé par l’ancien chef de l’Etat Bazoum Mohamed. Le chef de la junte militaire et désormais chef de l’Etat a principalement motivé l’action du CNSP par la gestion de la situation sécuritaire que traverse le pays dont il a mis en exergue « l’incohérence et l’inefficacité » au vu de certaines décisions et des résultats à ce jour. Les points saillants de la première déclaration publique du nouvel homme fort du pays qui a aussi dénoncé la « mauvaise gouvernance économique et sociale » de l’ancien régime.
Trois jours après avoir annoncé la destitution du Président Bazoum Mohamed, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a désigné ce vendredi 28 juillet 2023, le général Abdourahmane Tchiani comme chef de la junte militaire désormais aux commandes du Niger. Jusque-là patron de la Garde présidentielle, un poste qu’il occupait depuis 2011, le nouvel homme fort du pays s’est aussitôt adressé à la nation dans un message pour motiver les raisons qui ont conduit les forces de défense et de sécuritaire (FDS) à intervenir de nouveau sur la scène politique du pays en mettant fin au cours normal du processus démocratique et à enfreindre l’ordre constitutionnel.
Des manifestants survoltés ont pris d’assaut, en milieu de journée de ce jeudi 27 juillet 2023, le siège national du PNDS Tarrayya, le principal parti au pouvoir destitué la veille par une junte militaire (CNSP). Les locaux ont été vandalisés et des véhicules se trouvant à la devanture du bâtiment ont été incendiés alors que des cadres du parti se trouvaient en réunion. De quoi amplifier la panique au sein de la population, et particulièrement dans les rangs des responsables de la formation du président destitué Bazoum Mohamed.
Dans un communiqué publié ce jeudi 27 juillet, le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN) a annoncé souscrire à la déclaration des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui, la veille, ont annoncé avoir destitué le régime du Président Bazoum Mohamed. Dans la déclaration qui a été signée par le chef d’état-major des Armées, le Général de Division Abdou Sidikou Issa, la hiérarchie militaire a mis en garde contre « toute intervention militaire extérieure, de quelle que provenance que ce soit », et qui « risquerait d’avoir des conséquences désastreuses et incontrôlables » pour les populations et le chaos pour le pays.
Dans une déclaration rendue publique tard dans la soirée du mercredi 26 juillet 2023, un groupe d’officiers des forces de défense et de sécurité nigériennes réunis au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a annoncé avoir mis fin au régime dirigé par le Président Bazoum Mohamed. La junte militaire qui a ainsi pris le pouvoir a annoncé comme principales raisons, «la dégradation continue de la situation sécuritaire » et « la mauvaise gouvernance économique et sociale ». Dans une série de communiqués lus par le porte-parole de la junte, le colonel-major Amadou Abdrahmane, la junte a aussi annoncé la suspension de toutes les institutions issues de la 7e République tout en s’engageant à respecter l’intégrité physique et morale des « autorités déchues ». Les frontières terrestres et aériennes sont fermées « jusqu’à la stabilisation de la situation » et un couvre-feu a été instauré sur toute l’étendue du territoire national de 22h à 5h jusqu’à nouvel ordre par les nouveaux maitres du pays.
Dans un message publié en milieu de journée de ce mercredi 26 juillet, la Commission de la Cédéao a condamné « la tentative de coup d’Etat au Niger », et a appelé à «la libération immédiate et sans condition du Président démocratique élu ». Dans une autre déclaration publiée par son cabinet, le Président de la République fédérale du Nigeria, Ahmed Bola Tinubu, également Président en exercice de la Cédéao, a aussi mis en garde contre toute remise en cause de l’ordre constitutionnel au Niger. La situation dans la capitale reste toujours confuse et jusqu’en début d’après-midi, la celle du Président Bazoum est encore incertaine.
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