Fin du Sommet de l'Union Africaine sur le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme : Engagement solennel à éradiquer les trois maladies en Afrique d'ici 2030
Le Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine sur le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, auquel prend part le Président de la République Issoufou Mahamadou, s'est achevé, hier à Abuja par une déclaration par laquelle les Chefs d'Etat et de gouvernement s'engagent à éradiquer les trois maladies citées plus haut en Afrique d'ici 2030.
Aussi, ils saluent le leadership de l'observatoire du SIDA en Afrique. Les dirigeants africains expriment également leurs remerciements à l'ONU-SIDA, à l'ONUDI et à l'OMS pour leur soutien dans la mise en œuvre du plan de l'Union Africaine pour la fabrication des produits pharmaceutiques en Afrique. La déclaration appelle à une mobilisation des ressources internes afin de renforcer le système sanitaire et la mise en place des stratégies pour le financement diversifié, équilibré et durable de la santé en particulier de la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.
Elle a demandé de recevoir les politiques pertinentes au niveau national et régional afin de renforcer la protection fondée sur les droits pour toutes les populations vulnérables dans le contexte des trois maladies.
Outre la déclaration, le sommet d'Abuja a fait une série de recommandations à la Commission de l'Union Africaine, au système des Nations Unies et aux partenaires au développement de la coopération dans la mise en œuvre de tous les engagements pris. Par ailleurs, les Chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Abuja demandent que les actions futures s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du programme de santé de l'Union Africaine tel que contenu dans le Plan Stratégique de la Commission pour 2014-2017.
A noter que des engagements ont déjà été pris par l'Union Africaine à l'occasion de ce sommet sur le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Il s'agit de ceux de Lomé en 2000, Abuja 2001, Gaborone 2003, Addis Abeba 2004, Abuja 2010 et Kampala 2012. Selon le rapport de la Commission de l'Union Africaine, l'Afrique reste une des régions les plus touchées dans le monde par le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. Sur les 34 millions de personnes vivant avec le VIH à travers le monde à la fin de 2011, 69% vivent en Afrique. Environ un adulte sur 20 sur le continent vit avec le VIH.
De même, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime à environ 219 millions le cas de paludisme en 2010 et environ 90% des quelque 660.000 décès dus au paludisme enregistrés en 2012 en Afrique. L'Afrique porte également une lourde charge de la maladie de la tuberculose avec 30% des quelque 9 millions des nouveaux cas de tuberculose chaque année, et 9 des 22 pays les plus touchés dans le monde.
Le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme selon la Commission de l'Union Africaine, sont classés parmi les maladies contagieuses les plus dévastatrices et le lien entre la pauvreté, le développement et le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme sont bien reconnus en Afrique où près de 50% des pays du continent vivent dans la pauvreté. Il est clair que la santé n'est pas seulement la condition préalable pour le développement économique, social et environnemental, mais elle est également un résultat et un indicateur. A plusieurs reprises, l'Union Africaine a tiré la sonnette d'alarme à propos de ces trois maladies qui constituent des menaces majeures pour le développement socio-économique, pour la paix et la sécurité au niveau national et continental.
Le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, qui prend part à partir d'aujourd'hui, à la 43ème session des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, a été reçu, hier soir, par son homologue nigérian Goodluck Ebelé Jonathan.
Ali Moussa, envoyé spécial de l'ANP
