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Ibrahim Yacouba USA UN 30-11-2017 BIS

Le ministre des affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur a plaidé 0 New York, pour une opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel. Dans l’allocution qu’il a prononcée devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie nigérienne a expliqué que les efforts sécuritaires effectués jusque-là ne donnent pas les résultats escomptés. La MINUSMA mobilise 13000 personnels et coute plusieurs centaines de millions d'euros, a rappelé M. Ibrahim Yacoubou soulignant que  malgré cette présence, les casques bleus ne parviennent pas à assurer leur  propre protection.

Zeyna commission0

C’est pourquoi, afin de garantir la paix, la sécurité et la stabilité au Mali,  M. IBRAHIM YACOUBOU , a estimé qu’il fallait éradiquer les groupes narcoterroristes, assurer la présence et l’autorité de l’État malien sur l’ensemble du territoire, et appliquer les accords politiques.  « Nous devons nous dire la vérité », a demandé le Ministre en affirmant que les terroristes ont un territoire dans le nord du Mali.  « Oui, ils ont un territoire à partir duquel ils ont causé la mort de 149 Casques bleus de la MINUSMA.  À partir duquel ils ont conçu et planifié l’attaque de Grand Bassam.  À partir duquel ils continuent de faire prospérer la drogue et le trafic d’armes et de migrants qui leur permettent de poursuivre leurs attaques au Sahel et dans tous les pays du monde », a déclaré le chef de la diplomatie nigérienne.

« Nos multiples réunions, a-t-il poursuivi, ne doivent pas nous donner l’impression d’agir. »  Pour lui, « tout a déjà été dit ».  La seule action véritable, c’est de contribuer à l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel, a tranché M. Yacoubou.  Pour cela, il faut une nouvelle résolution du Conseil de sécurité avec un mandat clair et robuste et surtout une garantie de financement multilatéral prévisible, pérenne et adéquat, a-t-il estimé.  Pour le Ministre, « nous n’avons pas d’autre choix que d’attaquer en leur cœur, au nord du Mali donc, les groupes terroristes ».

Soutien à la Force conjointe du G5 Sahel

Parce que « le temps joue contre nous » au Sahel, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a exhorté, ce matin, le Conseil de sécurité à se montrer ambitieux et à doter la Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel (G5 Sahel) d’un soutien matériel et opérationnel « à la mesure des défis ».  Si cet appel a été pleinement relayé par l’Union africaine et les cinq pays concernés, d’autres se sont montrés plus circonspects, la représentante des États-Unis exprimant ses « sérieuses réserves » face « à l’utilisation de ressources onusiennes ». 

Le Secrétaire général présentait, au cours de cette réunion présidée par le Ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, son rapport sur ladite Force conjointe, contenant les quatre options proposées pour définir le soutien que fournirait l’ONU.  Les deux premières options prévoient un dispositif d’appui mandaté par le Conseil ou un dispositif d’« appui logistique souple » mandaté par le Conseil.  Les deux dernières options seraient un appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) nécessitant une modification du mandat de cette dernière ou bien un appui de la Mission mais dans le cadre de son mandat actuel. 

« Les Nations Unies pourraient mobiliser rapidement un soutien essentiel en complément de l’action des partenaires bilatéraux », a affirmé M. Guterres.  Il a noté qu’un tel soutien non seulement renforcerait la Force conjointe du G5 Sahel mais contribuerait aussi à atténuer les menaces qui affectent la MINUSMA.  « Tout comme la MINUSMA, la Force conjointe opérera en soutien au processus de paix malien », a poursuivi le Secrétaire général, en notant la profonde complémentarité des deux forces. 

« Lors de ma dernière rencontre informelle avec le Conseil, j’ai eu l’occasion de vous transmettre mes opinions et préférences », a rappelé M. Guterres en assurant que, quelle que soit la décision, le Secrétariat ferait de son mieux pour appuyer le G5 Sahel dans le cadre défini par le Conseil.  Il a loué les progrès remarquables accomplis par les pays du G5 Sahel, notamment pour l’élaboration du concept des opérations et la mise à disposition de moyens nationaux, tout en estimant que certains aspects devraient être précisés et consolidés. 

Le Secrétaire général, qui a présenté des recommandations pour renforcer la direction politique de la Force conjointe et son insertion dans l’Architecture africaine de paix et de sécurité, a notamment jugé indispensable d’établir des mécanismes de contrôle pour assurer le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dans le cadre des opérations militaires.  Il a aussi souhaité la définition des modalités des poursuites transfrontalières, des arrestations, détentions et actions judiciaires, ainsi que de la protection des civils. 

« Préserver nos pays, c’est aussi protéger vos concitoyens », a déclaré le Ministre des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabé de l’extérieur du Burkina Faso, M. Alpha Barry, en indiquant que les pays du G5 Sahel « comptent » sur le Conseil pour « agir vite ».  Le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, M. Abdoulaye Diop, qui s’exprimait en sa qualité de Président du G5 Sahel, n’a pas dit autre chose en demandant des « ressources pérennes et prévisibles » pour la Force conjointe. 

Il a rappelé à cette occasion qu’un budget de 423 millions d’euros avait été établi « sur la base d’une évaluation réaliste et objective des besoins de la Force », dont un quart seulement est financé, selon le rapport.  Le Ministre malien a donc encouragé tous ses partenaires à participer à la Conférence internationale sur la sécurité et le développement au Sahel, prévue le 14 décembre 2017, à Bruxelles. 

Le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, a plaidé pour la mise en place d’un module de soutien financier par le biais de contributions au budget ordinaire de l’ONU.  « Face au danger du terrorisme, nous ne saurons nous satisfaire de demi-mesures », a-t-il prévenu.  « L’Union européenne et ses États membres, premiers bailleurs en Afrique, sont déjà engagés dans le soutien de la Force conjointe et ils continueront à l’être », a assuré M. Ángel Losada Fernández, Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour le Sahel.

Tout en annonçant, pour sa part, une contribution de 60 millions de dollars d’aide bilatérale pour le Sahel, la déléguée des États-Unis a tenu à mettre en garde contre « l’utilisation de ressources onusiennes pour appuyer l’exécution de tâches non onusiennes ».  « Nous avons également des réserves s’agissant de la proposition consistant à confier à la MINUSMA des tâches nouvelles, alors que celle-ci fait face à des défis de taille dans l’exécution de son mandat », a affirmé la déléguée américaine. 

Dans cette veine, le Ministre d’État pour le Commonwealth et les Nations Unies du Royaume-Uni, M. Tariq Ahmad, a souligné la nécessité que la MINUSMA, qui a perdu plus de 140 Casques bleus jusqu’à présent sur le champ de bataille, puisse s’acquitter de son mandat.  Partisan d’une « intensification progressive » du rôle de l’ONU, le délégué de la Fédération de Russie a, lui, appuyé la quatrième option du rapport.

« Je suis convaincu que le soutien logistique de la Force, telle qu’elle est aujourd’hui conçue, par la MINUSMA peut être mis en œuvre sans altérer en rien la capacité de l’opération de maintien de la paix à assumer pleinement son mandat », a appuyé M. Le Drian.  L’essentiel, pour le Ministre de la France, pays qui a déployé 4 000 militaires dans le Sahel au sein de l’opération Barkhane, c’est d’accompagner la montée en puissance initiale de la Force conjointe, avant de procéder à un bilan d’étape.  « Ne manquons pas cette première étape, celle où l’histoire qui s’écrit avec le G5 nous donne rendez-vous dès aujourd’hui », a-t-il conclu.

Intégralité de l'intervention du Ministre des affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur  Ibrahim Yacoubou

 {mp4}Ibrahim-Yacouba-30-10-2017{/mp4}

Actuniger avec le service de presse de l’ONU

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Commentaires

1
pardon
6 années ya
passer a l'action .. kill more niggers
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9
ZAINAF KANWAR IBRAH
6 années ya
Aux grandes guerres, les grands moyens! Surnomm
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3
Omar Boureima
6 années ya
Brillant discours Yacoubia. Vous avez
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2
Mahamadou Moussa
6 années ya
Que Dieu vous prot
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2
Falmata Amadi
6 années ya
SAI KAYI MR KE PR
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2
Ramatou Loga
6 années ya
Vous serez un bon pr
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1
Daouda Hassane
6 années ya
Comme d'habitude, le verbe est l
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1
Oumarou Zimrao
6 années ya
Discours tr
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0
Lorrie
6 années ya
Thanks for finally talking about >Actuniger.com
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